SaaS partout, Serena Agile avant tout

15000 clients, des solutions pérennes et désormais bien connues du grand public, des bureaux dans 14 pays… Serena, fournisseur de logiciels hébergés et à la demande, se porte bien. Et cette année, elle a effectué un virage stratégique en proposant ses produits en SaaS. L’occasion de faire le point sur les enjeux d’une telle décision avec Frédéric Richer, directeur marketing. Cette année, vous avez lancé vos trois produits en mode SaaS. Quels sont les arguments qui vous ont motivé dans ce choix ?

Les success stories telles que celle de Salesforce.com parlent d’elles-même : le marché, demain, sera résolument orienté vers le SaaS. Par ailleurs, les dirigeants de Serena ont un parcours qui les incitent à croire plus que personne en ce modèle. De toute façon, on ne peut plus nier que le mode SaaS apporte des avantages considérables aux entreprises en termes d’infrastructures et de coûts. Nous avons donc décidé de décliner nos offres en mode SaaS : l’offre Serena Mariner à la demande a été lancée en avril dernier, Business Mashups est proposé à nos clients en mode SaaS depuis le mois de septembre, et Agile on Demand sera disponible à la fin de l’année. Nous sommes en phase de démarrage et nous n’avons pas encore de chiffres probants, mais les abonnements sont arrivent prouvent le bien-fondé de cette stratégie.
Vous-même, vous avez adopté le mode SaaS en interne, n’est-ce pas ?
Tout à fait. Nous utilisons le modèle SaaS en interne, et nous nous impliquons donc massivement dans le processus. Salesforce.com pour l’optimisation des forces de vente, MarketBright pour l’automatisation du marketing, Postini pour l’anti-spam, messagerie Gmail ainsi que Google Apps et Facebook pour notre intranet… A ce jour, nous avons déployé toute une gamme de systèmes à la demande. Ne reste plus que SAP, qui est encore en mode classique.
Quels sont les retours des collaborateurs en ce qui concerne ce changement ?
Bien entendu, l’optique de la réduction des coûts était en ligne de mire lorsque nous avons pris la décision de basculer nos systèmes en SaaS, mais le confort des collaborateurs était lui aussi une priorité. Pour le moment, les indicateurs sont bons, nous n’avons pas encore enregistré de plainte ! Il faut dire qu’avoir accès à nos documents de travail dans les aéroports et à l’hôtel quand on est en déplacement a un certain intérêt.
Vous avez annoncé le lancement de votre solution Agile en mode SaaS à votre conférence Utilisateurs aux Etats-Unis au mois de septembre. Quels ont été les retours ?
Nous avons conclu un accord de partenariat stratégique avec Valtech visant à proposer une offre commune associant l’expertise de Valtech sur les pratiques de développement Agile et le produit «Agile Project Management» de Serena. Les retours ont été extrêmement positifs, puisque 600 personnes ont suivi la formation Agile suite à l’annonce. Globalement, le marché américain est tout de même plus mature : Agile est connu, et les grandes sociétés ont adopté la méthodologie. En France, nous sommes encore dans une phase de curiosité par rapport au SaaS, même si l’intérêt pour ce genre de modèle va grandissant. Nous souhaitons rester mixte et proposer l’alternative de la méthode classique en cascades en parallèle, car à notre avis les entreprises fonctionnent avec les deux modèles. Mais pendant que le marché mûrit, nous allons continuer à décliner nos produits en mode SaaS et à les enrichir en termes de fonctionnalités..
Carol Galand

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