Reportage AWS Start-up event – London – British Museum

AWS Start-up event – London – British Museum

par ORbyte Solution

La 3éme conférence Européenne Amazon Web Services a eu lieu le 28/04/09 au British Muséum de Lond`res. ORbyte Solutions y a été invité pour présenter ses logiciels financiers en mode SaaS. Aujourd’hui, ils partagent avec nous leur expérience de cet événement. Sous le titre « AWS Startup event », l’audience cible était très claire. Amazon s’adressait directement à son segment principal, auprès duquel elle a eu le plus de succès et une forte adoption : les startups. Néanmoins, à travers les études de cas sur les startups, Amazon cherche aussi à atteindre les entreprises plus matures présentes à l’événement.

Organisée en quatre parties (Présentation des produits Amazon, Startups : « études de cas », présentation d’une Architecture EC2 et présentation de Cloud Front), le format était informel et participatif. La journée était bien balancée entre cas pratiques, interactions avec les participants et présentation de produits.

L’audience était composée bien évidemment de startups mais aussi de Venture Capitalists, de Business Angels, d’éditeurs de logiciels du Cloud et de DSI de larges organisations en mission d’exploration. 90% des participants utilisaient déjà le Cloud d’une manière ou d’une autre.

D’ après Martin Buhr (VP Product Strategy AWS – Europe), l’événement a suscité beaucoup d’intérêt. Sur 700 places disponibles, Amazon a reçu 3,000 demandes d’inscriptions en l’espace de quelques jours.

Londres n’était qu’une étape parmi plusieurs événements organisés en Europe. L’équipe d’Amazon allait ensuite « prêcher la bonne parole » en Allemagne, Hollande, Italie … Que l’on ne si trompe pas, il ne s’agit pas seulement de l’adoption d’un nouveau produit technologique mais bel et bien d’un changement radical dans la livraison de services informatiques. Les référentiels changent et les modèles opérationnels traditionnels sont bouleversés. Ce nouveau paradigme nécessite une véritable conversion des modes de pensées. Il n’est donc pas surprenant que les équipes d’Amazon soient en mission d’Evangélisation à travers le monde.

Parmi les points forts de la conférence nous avons noté :

Les études de cas d’une startup : Animoto http://blog.animoto.com/2008/04/21/amazon-ceo-jeff-bezos-on-animoto/. L’histoire de cette startup et son utilisation d’EC2 est en effet un exemple parfait de ce qui fait la puissance de l’offre « Cloud Computing » : La capacité de démultiplier ses ressources informatiques (par 7,000 % dans le cas d’Animoto) en temps record, à coûts parfaitement acceptables et sans engagement sur le long terme. En dehors du fait qu’il s’agisse d’une startup, qu’elle est l’entreprise qui pourrait mobiliser autant de ressources si rapidement dans un mode de déploiement traditionnel ? Et pourtant nous en connaissons plus d’une qui en auraient bien besoin.

La volonté d’Amazon de rester à la pointe de l’innovation et de prendre la compétition de vitesse : dans les releases récentes on notera : Elastique IP, European instances, Cloud Front, Mechanical Turk. Il faut dire que l’enjeu n’est pas seulement commercial. Comme dans tout « Technology Hype Cycles» (pour reprendre les termes de Gartner), les participants sont nombreux, les approches du marché sont multiples, la course est acharnée et le premier à franchir la ligne a de grandes chances de devenir la référence de facto du secteur. La course aux standards est un enjeu important derrière ce tourbillon d’activités.

La présentation de Simone Brunozzi (évangéliste AWS Européen) : dans un format attrayant et dynamique, il a expliqué comment combiner Cloud Front, EBS, S3 et Simple DB pour bâtir une architecture totalement basée sur l’offre Amazon (voir : www.vimeo.com/4411474). En effet, une plateforme complète peut être construite sur ces produits mais attention au « lock-in ». C’est une solution envisageable à partir du moment où on est conscient de la dépendance ainsi établie avec le fournisseur et des risques intrinsèques de ce type d’approche.

Les questions posées par l’audience, suite à la présentation des startups: (www.vimeo.com/4410789):

Le niveau de « lock-in » avec Amazon : Il y a toujours un certain niveau de dépendance avec un fournisseur. Maintenant, ce niveau est proportionnel aux choix d’intégration qui ont été pris. Plus il y a de composants Amazon utilisés et plus la dépendance est élevée. Dans le cadre d’ORbyte Solutions, les produits peuvent tourner sur n’importe quelle infrastructure de type Linux/Unix. Le niveau de « lock-in » est très bas. Les systèmes on été conçus dans cette optique et avec cette ligne stratégique.

Performance et temps de latence : ORbyte Solutions a constaté des performances équivalentes, voire meilleures que sur l’infrastructure dédiée qui était utilisée avant la migration dans le Cloud. La difficulté principale réside dans de l’acheminement des flux de prix de marché. Pour le moment sont fournis des prix simulés et une infrastructure de distribution de flux dans EC2 est en cours de conception.

Difficultés rencontrées : Les seules difficultés rencontrées se situent autour des instances Windows qui prennent, en moyenne, 25mins pour démarrer. Les images (AMIs) sont mêmes parfois corrompues. Ce sont des points qui ont été soulevés auprès d’Amazon et pour lesquels des améliorations sont étudiées.

Security : Amazon a écrit de nombreux « White Paper » autour de leurs protocoles de sécurités http://s3.amazonaws.com/aws_blog/AWS_Security_Whitepaper_2008_09.pdf. Comme l’indique ce document, les services d’Amazon sont certifiés SAS 70. Cette norme internationale, d’origine Américaine, est notamment considérée comme élément de conformité à Sarbanes Oxley. Bien souvent cette certification est suffisante pour accréditer un fournisseur externe. La certification de type II (celle qu’Amazon a obtenue) évalue l’efficacité de l’organisation à travers des tests dont les résultats sont publiés dans le rapport SAS 70 (type II). Toutes considérations de sécurité doivent être revues dans le contexte de l’entreprise cliente.

SLA : Amazon fournit des outils de supervision, maintient un SLA pour chaque service (exemple : EC2 : http://aws.amazon.com/ec2-sla/, S3: http://aws.amazon.com/s3-sla/), met à disposition un tableau de bord sur les niveaux de services actuels et historiques (http://status.aws.amazon.com/). Le SLA d’Amazon est passible de pénalités en cas de rupture de contrat. Encore faut-il considérer ces niveaux de services dans le contexte individuel d’une entreprise.

Le « Cloud Computing » présente des opportunités très intéressantes. C’est un sujet qui génère un intérêt certain, comme le démontre le succès de la conférence Amazon. Néanmoins, il est important de ne pas se laisser emporter par la vague et de garder une approche pragmatique. Il faut positionner une solution de Cloud dans le contexte d’une entreprise pour évaluer l’intérêt relatif de cette proposition. Il n’y a pas une solution pour tout le monde mais bel et bien des réponses différentes pour chacun.