Amazon Web Services vient de lancer Amazon RDS, pour Relationnal Database as a Service, une offre de location de base de donnée relationnelle prête à l’emploi et in the cloud.Jusqu’à aujourd’hui, Amazon proposait le stockage cloud avec S3, le compute cloud avec EC2 et la base de donnée non relationnelle cloud avec SimpleDB. Pour répondre à une demande importante de la part des utilisateurs de AWS, Amazon lance RDS qui n’est rien d’autre que « MySQL 5.1 as a service », accessible à travers un unique API. L’utilisateur de RDS peut donc profiter à la fois des fonctionnalités des bases de données SQL et d’une offre extensible, qui s’adapte à ses besoins. Il peut choisir la capacité de stockage dont il a besoin et fixer les périodes de rétention des données pour ses sauvegardes.
RDS est, selon Amazon, facile à mettre en oeuvre et à utiliser. Ce service évite aux clients tout le temps perdu en gestion administrative de la base de donnée. Ils peuvent se concentrer sur leur application et leur business. Le code, les applications et les outils utilisés par les développeurs aujourd’hui avec leur base de donnée MySQL existante pourront travailler de manière intégrée avec Amazon RDS.
Avec cette annonce, Amazon continue de renforcer sa position de leader sur les offres IaaS (Infrastructure as a service) face à ses concurrents Google et Microsoft Azure. Après avoir retarder cette offre pendant longtemps, Amazon saute enfin le pas. Certains suspectent Amazon de vouloir couper l’herbe sous le pied de Microsoft, qui pourrait annoncer le lancement de Microsoft Azure SSDS plus tard ce mois-ci à la conférence PDC’09.
Cette annonce va également mettre la pression sur la start-up FathomDB, qui propose une base de donnée as a service sur EC2. Cette annonce pourrait en fait servir de signal d’alarme pour les sociétés qui construisent leur business sur les failles de l’écosystème Amazon ou pour toute société dont l’offre ne dépend que d’un seul écosystème.
Amazon RDS est au même prix que Amazon EC2. Les coûts augmentent en fonction de l’utilisation des instances de la base, d’un stockage persistent de plus de 1 TB, des requêtes I/O, du stockage de sauvegarde et des transferts de données. La plus petite instance coûte 11 cents par heure (1.7 GB de mémoire, 1 ECU, et une plateforme 64-bit) et peut s’étendre jusqu’à une instance quadruple extra-large de 68 GB de mémoire et de 26 ECUs.