Par Louis NaugesC’était la quatrième conférence que Sys-Con organisait sur ce sujet en 15 mois, preuve s’il en est de la popularité croissance du Cloud Computing ; la dernière avait eu lieu à Prague, en mai 2009, et j’y avais aussi participé.
Dix fois plus de personnes, en majorité des utilisateurs ; le contraste était saisissant avec SIIA, très orienté offre. Lors de la conférence d’ouverture, il y avait des dizaines de personnes assises par terre ou debout au fond de la salle…
Signe fort de la crédibilité croissante du Cloud Computing, parmi les sept sponsors du plus haut niveau, Platinum ou Gold, il y avait Unisys, Oracle, EMC et Intel.
C’est la première fois qu’un aussi grand nombre d’entreprises «historiques» de l’informatique, présentes sur ce marché depuis des dizaines d’années, prennent la décision d’investir plusieurs dizaines de milliers de dollars pour sponsoriser une conférence Cloud Computing.
On trouvait aussi bien sûr parmi les sponsors les noms des entreprises «nées dans le Cloud», telles que Yahoo!, Akamai Rackspace, 3Tera ou RightScale.
J’ai choisi de focaliser ce compte rendu sur trois des conférences parmi celles qui m’ont le plus intéressé. C’est un choix subjectif, mais chacune porte un message fort et aussi différent que possible des autres :
– Unisys sur les Clouds privés.
– Yahoo! sur les outils utilisés pour gérer ses Clouds publics.
– La CIA sur leurs usages du Cloud.
Je retire trois conclusions majeures de la comparaison de ces deux exposés :
– Les outils logiciels d’infrastructures utilisés dans les Clouds privés et les Clouds publics sont totalement différents, et le seront de plus en plus.
Les Clouds privés seront construits avec des outils logiciels traditionnels ; leur principale valeur est d’améliorer la performance des applicatifs cœurs de métiers existants, sans devoir réécrire les logiciels.
Les Clouds publics ont impérativement besoin de nouveaux outils logiciels, Web natifs, capables de gérer des volumes inconnus dans les Systèmes d’Information des entreprises, même les plus grandes.
– Pour les grandes entreprises, la cohabitation des Clouds privés et publics restera indispensable pendant de très nombreuses années.
(Les entreprises petites et moyennes pourront souvent migrer 100 % de leur Système d’Information sur des Clouds publics).
Dans les grandes entreprises, l’optimisation des Systèmes d’Information existants passera par les deux actions complémentaires suivantes :
– Migrer rapidement leurs applications génériques : participatique, messagerie, processus soutien tels que CRM ou RH en mode SaaS, sur des Clouds publics.
– Optimiser toutes les autres applications cœurs de métiers en mettant en place des Clouds privés.
– Imaginer que l’on peut utiliser de manière indifférenciée les Clouds privés ou publics pour les mêmes usages mènera tout droit à des échecs majeurs.
Les grandes entreprises qui refuseraient, en s’appuyant sur des alibis sécuritaires ou de confidentialité, de migrer rapidement une partie de leur Système d’Information vers des solutions SaaS sur des Clouds publics ne pourront pas optimiser efficacement leurs Clouds privés, car ils resteront encombrés d’applicatifs qui n’ont plus de raison d’y rester.
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