Mathieu Hug , RunMyProcess

Par Carol Galand

RunMyProcess est une jeune start-up créée en 2007. Quel est son positionnement ?

Nous offrons une « Plateform-as-a-service » spécialisée sur la création d’applications de type workflow et processus métiers (BPM) ; Notre rôle est de permettre la création de nouvelles applications et d’accélérer l’intégration des solutions web (SaaS, ASP) entre elles et avec des systèmes traditionnels. Au total, 350 services connectés sont déjà disponibles dans notre catalogue. L’environnement est évidemment 100% web, particulièrement ergonomique et accessible à travers des forfaits mensuels.
Quel est le profil de vos clients ?
Nous constatons trois domaines d’application, correspondant à différents profils de clients. Tout d’abord des grosses PME industrielles, qui ont des workflows internes typiquement connexes à leur ERP, utilisant par exemple des applications de type Lotus Notes, et qui migrent sur une plate-forme plus moderne, plus évolutive et surtout assurant une bien meilleure maîtrise des coûts. Ensuite des PME de 50 à 100 salariés, en croissance rapide, qui mettent en œuvre rapidement des outils, assez naturellement en mode SaaS et qui sont alors rapidement confrontés à des problèmes de saisies multiples et donc d’incohérence et de perte de contrôle. La situation est relativement fréquente ; nous sommes alors la plate-forme d’intégration des ces outils : Saleforce, Google Apps, Zoho, Basecamp, Amazon WS, Freshbooks, etc. Dernier type de clients : des entreprises, souvent des start-ups, qui sont liés à un certain nombre de partenaires, et qui doivent gérer des flux importants.
Comment voyez-vous évoluer le marché du SaaS ?
Aux Etats-Unis, le SaaS est un fait acquis : de fait plus de 30% de nos utilisateurs sont aux US. Avec d’ailleurs une vraie évolution des besoins et des freins puisqu’une étude récente de Forrester montre que l’intégration représente la première barrière au SaaS, devant la sécurité ! Ce n’est pas encore le cas en France, mais la sensibilité est déjà très forte. Il y a un an, certaines sociétés rejetaient encore le modèle, mais cette période est révolue. Nous avons un abonnement mensuel qui débute à 500 euros par mois, et les entreprises se laissent facilement tenter : le risque financier et technologique est très limité, donc autant essayer… De plus, notre philosophie est de ne pas imposer de contraintes à la sortie. Nous n’obligeons à aucun engagement : nous préférons adopter une approche darwinienne : dans un mode service le client est satisfait ou s’en va, donc les meilleures solutions se développeront et les autres disparaîtront.
Finalement, vous jouez également un rôle de conseiller auprès de vos clients ?*
Tout à fait. Si nous sommes d’abord un intermédiaire technique, nous fournissons aussi souvent du conseil sur les différentes solutions existantes, voire des prestations de mise en œuvre et d’extension grâce à notre plate-forme lorsque nous avons développé une expertise particulière comme sur Salesforce, Zoho, Daptiv ou Amazon WS. Nous avons d’ailleurs édité un annuaire des solutions SaaS (www.saas-connect.com), qui recense plus de 200 éditeurs du SaaS. En fait, cela fait partie de notre métier que de bien connaître les éditeurs pour pouvoir les configurer sur la plateforme. Il est donc naturel de publier notre travail de veille, pour référencer ces éditeurs, donner des informations relatives à leurs activités, et informer sur leur capacité à se relier aux autres, et donc au final leur viabilité pour l’entreprise.

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