A l’automne 2010, la communauté d’Agglomérations Sud de Seine, disposera d’un bilan carbone et pourra dégager des pistes pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, Sud de Seine, qui regroupe les villes de Bagneux, Clamart, Fontenay-aux-roses et Malakoff, utilise, depuis février 2010, une plate-forme de collecte de données en mode Saas, EcoDev, fournie par la jeune société française EcoAct, spécialisée dans l’élaboration de stratégies carbone. « Ecodev est un outil très pratique, permettant de bien surveiller la saisie des données nécessaires à l’établissement d’un bilan carbone, d’en voir précisément l’état d’avancement, pour l’ensemble du projet et pour chaque personne impliquée, et d’être en connexion permanente avec le cabinet d’étude EcoAct, » déclare Audrey-Luce Jérôme, chargée de mission, Projet Territoire Développement Durable, à Sud de Seine. Engagée dans l’Agenda 21, un plan d’action en faveur du développement durable dans le cadre des collectivités territorial adopté lors du sommet de la terre à Rio en 1992, Sud de Seine doit définir un plan d’action de réduction d’émission de gaz à effet de serre « Patrimoine et Services », c’est-à-dire pour l’ensemble de ses équipements, hors prise en compte de ses habitants. Pour cela, la communauté de communes a besoin de connaître précisément, service par service, bâtiment par bâtiment, les différentes composantes de son bilan carbone (consommation d’énergie, consommables utilisés, trajets effectués…). Après un appel d’offre initié en 2009, elle a retenu la société EcoAct. « Après une première phase d’indentification des différentes personnes dans chaque service responsables de la collecte des données, et de quelles données nous avions besoin, EcoAct a pris en charge le paramétrage des questionnaires de collecte accessibles via EcoDev, » explique Audrey-Luce Jérôme. Puis, les 6 personnes en charge de la collecte des données à Sud de Seine ont reçu par mail leurs identifiants. En se connectant à EcoDev, elles accèdent à une page d’accueil avec un tableau de bord pour consulter l’avancement du projet et des onglets pour les questionnaires de saisie de données qui leurs sont spécifiques. Une fois la collecte des toutes les données terminée, EcoAct va pouvoir les analyser et dégager des pistes de réflexion pour la réduction des émissions. « La demande est très forte pour ce type de solutions en Saas au sein des collectivités locales dont les ressources informatiques sont limitées et pour qui, l’établissement du bilan carbone représente une mission supplémentaire, » affirme Eric Austruy, consultant en charge des collectivités locales chez EcoAct. La jeune société reçoit entre deux et trois appels d’offres par semaine de la part de collectivités locales, dont celles regroupant plus de 50 000 habitants sont tenues réglementairement d’établir leur bilan carbone dans le cadre du Plan Climat d’ici à 2012. « Elles sont d’autant plus intéressées par des solutions Saas que certaines y ont déjà recours pour gérer, par exemple, leurs équipements, » souligne Eric Austruy. Qui relève néanmoins quelques petits bémols : tous les agents n’ont pas encore un ordinateur à leur disposition et certains responsables ont peur d’être un peu trop liés technologiquement à EcoAct pour le suivi du bilan Carbone. Des objections qui ne sont pas nouvelles et s’appliquaient déjà avant l’avènement du Saas.
Christophe Quester