Les grands comptes passeront-ils en cloud ? Pas seulement sous la forme d’un cloud privé mais bel et bien extérieur à l’entreprise ?NetSuite donne matière à réflexion suivant deux axes principaux.
1. Les chiffres de Netsuite comparés à ceux des grands ERP
En rapprochant les résultats 2009 et début 2010 de NetSuite avec ceux des ERPs phares (SAP et Oracle), deux tendances se dessinent.
– Les revenus traditionnels lié à l’achat des modules cœurs de des ERP (comptabilité, contrats, etc.) sont en baisse
– Les résultats de NetSuite sont en hausse et certains clients quittent le modèle ERP traditionnel pour les rejoindre, à l’image de RedBuilt.
Les chiffres concernant Oracle et SAP sont difficiles à interpréter. Les nombreux rachats (notamment pour Oracle) leur confèrent une gamme de produit étendue qui compense les baisses de ventes des modules cœurs. Par exemple, BO se vend bien.
2. L’apparition d’une dimension d’intégration verticale avec le partenariat NetSuite / Hein & Associates.
Hein & Associates est un cabinet dont les consultants interviennent verticalement au sein d’une entreprise (comptabilité, finances, stratégie, dimension métier…). Avec un tel type de partenariat, NetSuite s’installe en tant que concurrent de SAP ou Oracle. On retrouve un mode de fonctionnement éprouvé d’intégration de solution pour les grands comptes avec l’intervention d’un troisième acteur spécialisé, orienté à la fois métier et technologie. On s’éloigne du Paas (Plateform as a Service) développé par des sociétés comme Salesforce.com. Ce qui ne signifie pas l’obsolescence de cette approche.
Ayant enregistré des revenus 2009 en hausse de 9% à 166,5 millions de dollars NetSuite Inc., éditeur ERP en mode SaaS, revendique à l’heure actuelle 6 500 clients.
Michael Dan