Le Sictiam choisit le mode Saas pour les applications RH et de comptabilité de ses 220 adhérents
Interview
par Christophe Quester« Je pense que le Saas est vraiment l’avenir pour notre système d’information, économiquement plus facile à gérer, plus confortable d’utilisation, plus efficace que les systèmes actuels, » affirme Francis Kuhn, directeur général du Sictiam, un EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) assurant des prestations informatiques pour ses 220 adhérents, des collectivités territoriales et des établissements publics sur les départements des Alpes-Maritimes, des Alpes de Haute-Provence et du Var. Anticipant le terme, fin 2009, de la licence d’exploitation des solutions logicielles de l’éditeur Civitas pour la gestion de la comptabilité et des RH équipant ses quarante adhérents les plus importants, le Sictiam a décidé de choisir une nouvelle solution informatique, full web, pour l’ensemble de ses adhérents. « Nous avions deux prestataires, Civitas pour les grandes collectivités et Magnus pour les plus petites, fournissant une solution très packagée, très automatisée, faiblement évolutive et peu compatible avec Internet . Nous voulions passer à un prestataire unique, » souligne Francis Kuhn. Un dialogue compétitif est alors initié en octobre 2008. « Au terme de ce dialogue, et compte tenu de nos desideratas, nous sommes arrivés à la conclusion que nous devions opter pour le Saas. Il nous permet d’avoir un prestataire unique capable de répondre à notre problématique principale, à savoir fournir la même application, packagée en trois versions pour que tous nos adhérents, quelles que soient leur utilisation, puissent retrouver les fonctionnalités dont ils ont l’habitude. Par exemple, contrairement à une grosse commune, une petite collectivité ne fait pas de comptabilité analytique ni n’effectue de suivi des immobilisations, » précise Francis Kuhn. L’éditeur Civitas a été retenu, car il a proposé de prendre sous sa responsabilité les mises à jour et accepté un modèle économique basé sur un budget fonctionnement et un budget investissement. « Les applications web permettent beaucoup plus de choses en termes fonctionnels et procurent un confort d’utilisation certain, mais elles sont de plus en plus difficiles à développer et à maintenir, d’où le recours à prestataire Saas, » explique Francis Kuhn. Mais le Sictiam conserve ses prérogatives et contrôlera toutes les procédure de qualité. C’est lui qui donnera le feu vert de propagation des mises à jour après les avoir testées. « Il n’est pas question que nos adhérents essuient les plâtres, » affirme Francis Kuhn. Quatre sites pilotes, représentant au moins une des trois versions packagées sont en production depuis janvier 2010. « Aujourd’hui, nous sommes à 12 sites en production et emmagasinons de l’expérience en termes d’automatisation pour le déploiement. » Francis Kuhn prévoit un déploiement massif à partir de septembre 2010. « Etonnement, le Saas fait moins peur que le changement des habitudes de travail. Mais nos adhérents sont vite séduits : ils ne paieront rien de plus et intègrent vite les avantages d’une solution full web. Ainsi, une secrétaire de mairie a vite compris que si un traitement n’est pas terminé pendant ses horaires de bureau, rien ne l’empêche de le finaliser ailleurs. Dans les petites communes, les secrétaires de mairie itinérants peuvent également se connecter depuis n’importe où. » Par ailleurs, le Sictiam mène d’autres projets en Saas, pour des applications de gestion de la dette ou d’observatoire fiscal.