Cloud Computing : comment garantir la valeur des solutions de nouvelle génération sur le long terme ?

Cognizant (Nasdaq: CTSH), un leader des services de conseil, de technologie et d’externalisation des processus métier (BPO), estime que cela va prendre encore du temps avant que les solutions de nouvelle génération ne soient pleinement matures. Toutefois, elles permettent déjà de bénéficier d’avantages significatifs. 

Les décideurs disposent en effet de plusieurs méthodes pour envisager une stratégie incluant les solutions de nouvelles générations tel le cloud sur le long terme. Paul Roerhig, Directeur de la Stratégie des Solutions Cloud Professionnelles chez Cognizant, propose aux décideurs informatiques de prendre en considération 7 axes de réflexion afin de franchir le cap du cloud et d’aller au delà. 

1 – Cloud ou non, telle n’est pas la question. Beaucoup d’entreprises étudient déjà les services de cloud, et c’est bien ce qu’il convient de faire. Mais il est temps de dépasser les questions matérielles et le « comment » pour envisager les aspects métiers et le « pourquoi ». Il ne suffit pas de cocher l’option « cloud » sans réfléchir et le but est de gérer les avantages à long terme et les risques. Les décideurs avisés cherchent donc à mieux comprendre ce qui est possible et commencent à envisager le potentiel de bouleversement de la nouvelle génération de solutions prêtes pour le cloud.  

2 – Définir une véritable vision pour les solutions de nouvelle génération, au-delà d’un simple diaporama. Définir une stratégie n’est pas simple mais malheureusement, beaucoup d’entreprises se sont lancées bille en tête dans les services de cloud sans aucun objectif précis. L’idée de réaliser des économies à court terme paraît excellente, jusqu’au jour où le DSI se retrouve confronté à des dizaines de systèmes cloud enchevêtrés, à des risques et à des coûts croissants et à une gestion cauchemardesque des services. Les décideurs doivent donc se concentrer sur leurs besoins : souplesse, économies, évolutivité, réduction des coûts, etc. La tâche est complexe mais les fournisseurs de services, les sociétés de conseil et autres sont tous prêts à conseiller les entreprises concernant l’exploration des nouveaux modèles de services et les implications métier.

3 – Créer un écosystème de partenaires. Les entreprises ont besoin de services très variés pour maintenir la continuité des services informatiques de base mais aussi pour améliorer leur productivité. Certains fournisseurs de services évoluent vers un rôle d’agrégateur/intégrateur quand d’autres visent un système bien rodé. Aucun acteur ne peut apporter une offre complète dans tous les domaines, aussi les décideurs doivent évaluer les capacités des fournisseurs pour déterminer s’ils pourront gérer ou évoluer au sein d’un environnement plus complexe.

4 – Les solutions de nouvelle génération ne doivent pas être considérées comme de la BPO (Business Process Outsourcing) classique. En général, les services de BPO verticaux (pour les centres d’appels, ressources humaines, comptabilité, etc.) ne gèrent pas de problèmes de processus métier critiques, ne s’appuient pas sur des solutions orientées vers le cloud, ne facturent pas à l’utilisation et n’ont pas d’impact visible sur le bilan financier. Malgré certaines similitudes, les nouvelles solutions de cloud et le BPO sont deux notions bien distinctes et elles demandent des processus de décisions et de gestion très différents.

5 – Commencer par une installation pilote. L’adoption à grande échelle des solutions cloud dans l’entreprise entière prendra quelques années, ce qui est plutôt rapide pour un changement de grande envergure, mais elles présentent des avantages à court terme pour de nombreuses entreprises, il s’agit donc de commencer à faire le tri pour sélectionner quelles applications sont intéressantes, d’un point de vue métier. Il faut commencer par une installation pilote sur une fonction courante, comme le stockage, l’e-mail ou les offres PaaS (Platform-as-a-Service) et SaaS (Software-as-a-Service). L’idée est de se familiariser avec le système pour mieux comprendre les services cloud en les testant, et on peut alors rechercher de véritables solutions métier.

6 – Renforcer la gestion des services pour réduire les risques. Le Yankee Group, cabinet de recherches et d’analyses spécialisé dans l’informatique (entreprises, produits et services) et les secteurs spécialisés, considère qu’en 2010, 30 % des entreprises auront investi dans des outils de gestion des services informatiques pour les environnements de type cloud. Mais pourquoi chercher à « réparer » quelque chose qui fonctionne déjà? C’est une question de gestion des risques. Dans ce domaine, tout investissement est généralement utile pour la plupart des grandes entreprises, qu’il s’agisse d’un service externalisé ou d’une mise en œuvre séparée. En effet, la gestion solide des services est essentielle au bon contrôle des opérations, à la performance et à la transparence de l’activité, ainsi qu’au succès, sur le long terme, de la solution de nouvelle génération.

7 – Etablir des contrats d’externalisation en gardant un œil sur le long terme. Même si les grandes évolutions technologiques sont relativement rapides, les clients ne peuvent pas se permettre d’attendre des mois ou des années qu’elles arrivent à maturité. Les affaires se concluent en temps réel et il faut que les grands contrats incluent d’office le cloud. Cela implique que les contrats à long terme doivent permettre de réelles économies liées à des innovations telles que des services de cloud. Il ne faut pas oublier que la stratégie cloud a des avantages et des inconvénients. Les entreprises qui cherchent exclusivement à externaliser des fonctions ne devraient pas exiger en parallèle une transformation de leur système et pour celles qui recherchent un véritable changement pour faire face à la concurrence, il s’agit de prévoir des contrats qui encouragent ou requièrent une véritable valeur ajoutée. 

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