Voici en substance les propos d’Alok Miltra dans Information Week du 29 avril dernier.
Dans l’informatique "on-premise", la différence entre ces deux acteurs est bien identifiée. Dans le monde du Cloud computing les clients et investisseurs ont tendances à les mélanger. Il s’agit d’une erreur dangereuse.
De manière général, un éditeur de solution vend un produit sous licence, en fournissant les upgrades, le support et la maintenance. Il génère des revenus récurents, le tout encadré par des products managers. C’est la même chose en Cloud, l’éditeur conservant la propriété intellectuel de son produit. Ce qui change, c’est qu’il va souvent s’appuyer sur une Plateforme as a Service (PaaS) pour effectuer ces développements et sur une Infrastucture as a Service (IaaS) pour exister. Notre éditeur devient donc le point d’entrée du client pour un ensemble d’entreprise du monde du Cloud. Cela crée bien sûr des complications et des inquiétudes. Notamment pour assurer la qualité de service.
Afin de générer des revenus rapides, ces éditeurs peuvent être tentés de produire des applications customisées pour chaque client. Facturant ainsi des jours de travail comme les consultants des sociétés de services. A terme, ils risquent d’être obligé de maintenir, d’upgrader et de supporter toute une série d’applications destinées chaque fois à un seul client. Les coûts devriendraient alors difficiles à supporter.
De leur coté, les sociétés de services peuvent être tentées d’éditer des solutions pour leurs clients et non plus de customiser un produit. En effet, les coût de développements en Cloud, s’appuyant sur du PaaS et du IaaS sont beaucoup plus bas que ceux du monde de l’édition classique. Mais ces entreprises ne doivent pas oublier qu’il faudra alors assurer maintenance, upgrades et support, imposant donc l’affectation d’un grand nombre de ressources à ces tâches. Des revenus récurrents, certes, mais beaucoup plus bas que ceux enregistrés par leur facturation jour/homme. Ces sociétés de services ressembleraient de plus en plus à un éditeur.
Pour qu’un client choisisse la bonne société il doit comprendre la nature de son interlocuteur et l’adéquation de celle-ci avec son besoin. S’il s’agit d’un besoin spécifique, la société de service est tout indiquée. S’il s’agit de bénéficier rapidement de logiciel couvrant suffisamment son besoin et assurant un service après vente de qualité, il devrait se tourner vers un éditeur.
Pour distinguer un éditeur de solution d’une société de service, les conditions de maintenance, la fréquence des releases et l’existence d’un support permettent d’y voir plus clair.
Alok Misra est cofoundateur de Navatar Group, fournisseur des applications Cloud dans le domaine de la finance.
Michael Dan