Salesforce.com a fait salle comble au CNIT à l’occasion du Cloudforce 2010. Alexandre Dayon, VP senior en charge du développement produit, a livré la vision de la technologie, du cloud et de l’avenir du monde informatique de Salesforce.com.
L’objectif de Salesforce.com est de « permettre aux clients de consommer la technologie à travers Internet, sans hardware ni logiciel ». Le nombre de clients conquis par cette approche a atteint les 82 400, avec 1,5 $ milliards de revenus annuels glissants. Ses clients sont des entreprises de toute taille: 50% ont moins de 1000 employés. Par ailleurs, l’écosystème Salesforce.com, comprenant force.com et Appexchange, compte plus de 900 applications disponibles.
Dernier chiffre annoncé, qui en impose: le volume des transactions Salesforce.com est de 350 millions par jour, ce qui représente 1/10ème du volume de Google.
Le collaboratif dans l’entreprise
Selon Morgan Stanley, en 2009, le trafic sur les réseaux sociaux a dépassé le trafic e-mail. Par ailleurs, le marché des devices se déplace vers les smartphones, dont les ventes devraient s’élever en 2013 à 750 millions d’unités vendues contre 250 millions pour les ordinateurs portables et 50 millions pour les ordinateurs de bureau.
Salesforce ambitionne de prendre le meilleur du web grand public (c’est à dire Facebook), de l’amener dans l’entreprise et de faire ainsi en sorte que l’information vienne à chaque employé: Chatter, dont la version 2.0 vient de sortir, doit doper toutes les applications Salesforce avec du collaboratif, sur les ordinateurs comme les smartphones. En interne, Salesforce prétend avoir déjà abandonner l’e-mail pour sa plateforme collaborative.
L’adoption de Chatter a été très rapide, selon Alexandre Dayon: 20 000 clients parmi les 80 000 l’ont mis en place. Les esprits chagrins pourraient souligner que 60 000 ne l’ont pas fait alors que le service est gratuit: certaines organisations ont-elles des craintes vis à vis du collaboratif en entreprise ou savent-elles qu’elles ne pourront plus revenir en arrière, une fois que les utilisateurs auront commencé à l’utiliser ?
Plusieurs clients français ont décrit leur projet Salesforce:
- Viadeo, réseau social professionnel, s’est tourné naturellement vers le cloud pour conduire sa croissance, ouvrir de nouvelles lignes de business et gérer son call center et son SAV.
- Meilleurtaux.com désirait unifier ses informations client issues de différents CRM développés au fur et à mesure de sa croissance et de sa diversification. La plateforme téléphonique, le réseau de franchisés et d’agences succursales ainsi que le site web sont tous connectés aujourd’hui à Salesforce CRM, qui est devenu le coeur de l’information de l’entreprise. Les utilisateurs réclament déjà de nouvelles fonctionnalités.
- Schneider Electric, qui a doublé sa taille en 5 ans, a trouvé en Salesforce un fournisseur partageant sa stratégie de croissance rapide: l’application CRM a été déployée sur 17 000 postes.
- Carrefour souhaitait mettre en place rapidement une application CRM, en évitant « l’effet tunnel »: il souhaitait démontrer la valeur de l’application tout de suite pour réussir son adoption.
- Cegid, 1ère éditeur français de logiciels de gestion, compte lui-même aujourd’hui 10 000 clients sur 80 000 en mode hébergé: Cegid a développé sur force.com, en un mois, une application marketing de détection de mission pour les experts-comptables.
- Generali a déployer Salesforce CRM pour la gestion de ses clients web: l’assureur désirait aller vite avec un investissement initial léger.
- Alcatel Lucent: Salesforce avait été testé avec succès par un service isolé, sans en réferrer à personne. Le Direction Informatique du groupe les a rattrapés, pour leur imposer l’application utilisée par le groupe … puis a finalement décidé de déployer Salesforce et ses fonctionnalités de SFA à l’ensemble de l’entreprise: Alcatel Lucent se réjouit d’une adoption quasi immédiate des utilisateurs, qui garantit que l’application est bien alimentée en données.
L’ensemble des projets réussis racontés par Salesforce.com et ses clients impressionnent tout de même par la diversité des profils client, des contextes business et la rapidité des développements, des déploiements et de la prise en main par les utilisateurs. Salesforce, qui sait mettre en valeur ses ambitions, n’oublie pas d’afficher une relative humilité: Salesforce reste une entreprise jeune, qui apprend en gagnant de nouveaux clients et qui adapte son offre aux nouveaux projets qui lui sont soumis, tout en essayant de ne pas trop complexifier sa grille tarifaire.
Hervé Baconnet