Le Cloud Computing pourrait rapporter 37,4 milliards d’euros à la France d’ici à 2015

A l’heure où l’austérité bat son plein dans de nombreux pays de la zone Euro, une étude menée par le Cebr pour EMC révèle que les modèles de cloud privé et hybride favorisent la création d’entreprises, la compétitivité et la croissance économique de la zone Euro. 
Le rapport « Cloud Dividend 2011 » identifie les économies de dépenses (Capex et Opex) réalisées par les entreprises qui adoptent les services de cloud computing. Ces économies sont mesurées par rapport à des variables macro (opportunités de développement d’activités, création d’entreprises, valeur ajoutée brute indirecte, contributions fiscales) et par rapport aux dépenses réalisées dans les services de cloud, pour déterminer la valeur en euros de la technologie dans chaque pays.

Ce rapport est le premier d’une série de deux rapports.

Le second rapport, qui sera publié en février 2011, explorera le bénéfice économique et l’impact de cloud computing sur certains secteurs d’activité en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni.

 

Le cloud computing pourrait rapporter 177,3 milliards d’euros par an aux principales économies européennes à l’horizon 2015. En France, ce ne sont pas moins de 37,4 milliards d’euros qui peuvent être visés, comme le souligne le rapport sur le « Cloud Dividend 2011 » qui vient d’être publié par le Centre for Economics and Business Research (Cebr). Commandité par EMC, ce rapport est le premier outil d’analyse à calculer la valeur de l’adoption du cloud computing au niveau macroéconomique. Il concerne les cinq premières économies européennes, à savoir la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni.

Selon ce rapport, 177,3 milliards d’euros par an seront générés d’ici 2015 si les entreprises françaises, allemandes, espagnoles, italiennes et britanniques continuent à adopter, comme prévu, les technologies du cloud computing. L’étude montre que cette valeur proviendra principalement de l’adoption des modèles de cloud privés et hybrides.

L’apport économique annuel du cloud computing d’ici à 2015 se répartit de la manière suivante entre les pays :

  • France : 37,4 milliards d’euros
  • Allemagne : 49,6 milliards d’euros
  • Italie : 35,1 milliards d’euros
  • Espagne : 25,2 milliards d’euros
  • Royaume-Uni : 30 milliards d’euros

 

Ces 177,3 milliards d’euros pourraient couvrir les prêts déjà consentis à certains pays endettés de la région, tels que l’Irlande (85 milliards) et la Grèce (110 milliards), et compenser confortablement le plan de réduction des dépenses publiques estimé à 95,7 milliards d’euros sur quatre ans tel qu’annoncé par le gouvernement britannique. Le cloud computing est une nouvelle approche de l’informatique dans laquelle la technologie est désormais accessible aux entreprises sous forme de services qu’elles peuvent facilement faire évoluer en fonction de leurs besoins. Avec la mise en place de cette « informatique à la demande », les entreprises gagnent en souplesse, en réactivité et peuvent alors accélérer le lancement et le développement de leurs activités. Il s’agit d’une occasion inouïe pour les entreprises, quel que soit leur secteur, de pouvoir exploiter de nouvelles opportunités de marché. Directement liée au cloud computing : la création d’activités qui résultera de l’adoption massive de cette « informatique à la demande » aura, selon le Cerb, un profond impact sur la structure même des marchés favorisant la concurrence et, donc, la performance macroéconomique globale.Le Cebr estime que le cloud computing sera un important facteur de croissance économique, de compétitivité et de création d’entreprises dans la zone Euro. Il souligne le rôle clé que cette technologie peut jouer dans la reprise économique sur le territoire européen, en particulier face à la menace que représentent les économies émergentes, traditionnellement caractérisées par de plus hauts niveaux de compétitivité.

L’étude du Cebr se concentre sur les trois modèles de cloud computing les plus courants aujourd’hui :

 

–          Le cloud public, contrôlé par un fournisseur de cloud,

 

–          Le cloud privé, contrôlé en interne par l’équipe informatique de l’entreprise,

–          Le cloud hybride, qui combine les deux modèles précédents.

 

Le Cebr prévoit, que d’ici à 2015, 133 milliards d’euros soit 75% des 177,3 milliards d’euros de bénéfices économiques générés dans les principales économies européennes, pourraient être attribués au cloud privé. Le modèle cloud privé offre le meilleur des deux mondes. Ainsi, les organisations profitent des avantages du cloud (flexibilité, montée en charge dynamique « à la demande ») tout en conservant le contrôle. Ce contrôle reste en effet entre les mains des départements informatiques, la sécurité et la gouvernance ne se trouvent donc en rien compromises.

Au cours de ses travaux, le Cebr a également pu mettre en évidence le fait que le cloud privé favorisera le développement d’activités et la création d’entreprises à hauteur de 23,8 milliards d’euros. Les investissements directs et induits ainsi que les dépenses générales qui en résultent généreront une demande de biens et de services qui se traduira dans l’économie par une augmentation de la valeur ajoutée brute et de l’emploi. Le Cebr estime que, d’ici à 2015, les retombées économiques indirectes cumulées se traduiront par une valeur ajoutée brute supplémentaire de 280 milliards d’euros pour les cinq pays – soit 60 milliards d’euros par an; Dans ce contexte favorable, ce sont près de 2 396 000 emplois directs et indirects qui seraient crées entre 2010 et 2015.

Le cloud computing permet non seulement des opportunités de créations d’entreprises mais engendre également des économies très significatives. Le modèle de facturation à l’usage (« pay-as-you-go ») se traduit par une réduction des dépenses en capital (Capex) et des dépenses d’exploitation (Opex), un retour sur investissement plus rapide et la possibilité de redéployer les ressources existantes de manière plus rentable. Ces économies peuvent être réinvesties pour encourager l’innovation, améliorer la compétitivité et la rentabilité des entreprises – le tout ayant un impact mesurable sur l’économie d’une nation.

 

Ce rapport est disponible en téléchargement : http://uk.emc.com/microsites/2010/cloud-dividend/index.htm 

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