Salesforce.com a de nouveau déplacé les foules au CNIT à l’occasion du Cloudforce 2011, alors que moins de six mois se sont écoulés depuis l’édition 2010. Il faut dire que Marc Benioff, créateur et PDG de Salesforce, était présent pour expliquer, avec l’assurance de celui qui a eu raison avant tout le monde, comment « le Cloud 2 [ allait ] changer la manière de travailler dans l’entreprise ». Il n’a pas manqué de rappeler aux 2000 participants qu’il y a dix ans, seulement deux ou trois personnes se déplaçaient pour venir le rencontrer quand il passait par Paris …
« Je n’ai jamais ressenti autant d’innovation et d’excitation dans notre industrie ».
Le PDG de Salesforce.com a annoncé une révolution dans le champ de la collaboration au sein des entreprises. Et selon lui, il était temps: « Rendez-vous compte que Mark Zuckerberg n’était pas né quand Lotus Notes a été créé ! ».
Face à cette révolution, le positionnement de Salesforce.com continue d’être le plus ouvert possible, pour pouvoir être présent sur tous les systèmes d’exploitation, toutes les plateformes, tous les devices et dans tous les langages. Les choses évoluent trop vite pour adopter des positions fermées et le succès récent des tablettes est sur ce point édifiant: une étude globale de Morgan Stanley de février 2011 montre que 71% des DSI interdisaient les tablettes dans l’entreprise il y a un an et qu’ils sont aujourd’hui 51% à les acheter pour leurs employés !
Une démonstration convaincante de Service Cloud de Salesforce a illustré cette imbrication croissante des réseaux sociaux, des outils de collaboration au sein de l’entreprise, des outils de mobilité et des services aux clients.
Malgré le succès de son entreprise, Marc Benioff continue de rappeler la base de ce qui a fait son succès: le multitenant. « Le partage est la nature même du réseau ». Salesforce.com s’enorgueillit de gérer l’ensemble de ses 100 000 clients avec seulement 2 000 serveurs. Grâce, à ce modèle, les grands groupes ne sont plus les seuls à pouvoir s’offrir les solutions technologiques de pointe. Mais Salesforce.com concède que le travail de « rééducation » des clients, encore influencés par les vieux modèles informatiques, reste important.
Marc Benioff a enfin chercher à mettre en garde l’assistance contre le « faux cloud ». Le cloud n’est pas, selon lui, simplement l’hébergement ou la virtualisation. Les clouds hybrides eux-mêmes ne sont qu’une étape vers le pure cloud. Il n’a pas résisté à la tentation de critiquer les acteurs traditionnels: Oracle et son offre Exadata, qui n’est pas selon lui du cloud, Microsoft, qui promet des mobiles, des tablettes et du cloud mais qui cherche surtout à vendre à tout prix Windows 7, ou SAP: « Où est le SAP Store ? Où sont les API SAP ? ».
Les seuls acteurs de « l’ancien monde » qui trouvent grâce à ses yeux sont les intégrateurs. L’automatisation de l’IT fait évoluer les besoins des entreprises et les intégrateurs doivent juste s’adapter aux nouvelles demandes de leurs clients. « On ne peut pas réussir sans Cap Gemini ou Accenture » a conclu Marc Benioff.