Quels sont enjeux réels du Cloud Computing ?

Le Club des Partenaires IT rassemble depuis 6 ans les dirigeants du monde IT : constructeurs, éditeurs, intégrateurs SSII et conseils. Il apporte à ses membres des réflexions et échanges sur des thèmes proches de leurs préoccupations de dirigeants, des contacts de haut niveau en recherche de synergies business, et des partages d’expérience privilégiés dans un cadre décontracté et convivial.

Le thème mercredi 20 janvier 2010, du premier dîner de l’année du Club des Partenaires IT, était :

"Au-delà des effets d’annonce et de l’engouement actuels, quels sont les enjeux réels du Cloud Computing ?".

En effet, chaque semaine de 2009 voyait un nouvel acteur du marché IT ou des télécommunications y aller de son offre cloud… Et le gouvernement d’en "rajouter" en décembre 2009, en intégrant le cloud computing dans l’un des axes de son Grand Emprunt.

Sont étroitement liés au Cloud les notions de virtualisation, à savoir mutualiser sur un même serveur des OS ou applications séparément, comme s’ils fonctionnaient sur des machines séparées, et de SAAS (Software as a service), l’accès en mode locatif aux applications en ligne.

Décryptages des intervenants du dinner Cloud Computing du Club Partenaires IT
"… En 2009, un marché mondial qui représente 18 milliards de $ et devrait atteindre les 44 milliards d’ici 2013 et qui se déploierait davantage autour des infrastructures que des applications…

… Les plus pour les entreprises : le paiement à l’usage et le déploiement rapide. Pour les éditeurs, c’est un coût de développement plus faible, l’accès à des environnements de tests et le développement d’API pour ouvrir de nouvelles opportunités clients. "

Bruno Teyton Analyste IDC France
" … Le cloud computing offre un contrat très novateur qui vous permet d’accéder à des ressources directement via internet et pour un simple coût à l’usage et de développer votre application… Des contraintes cependant car il peut être nécessaire de réarchitecturer l’application pour qu’elle permette les fonctionnalités de "self service", et de "pay as you go".

… Au-delà de la technique, le cloud c’est une nouvelle culture du SI. Les acteurs du cloud nous offrent une nouvelle façon d’envisager l’organisation de la DSI. "

Guillaume Plouin, Directeur Innovation OCTO Technology
"Ce qui est particulièrement intéressant pour les éditeurs, c’est monter des serveurs de tests en quelques minutes car cela permet de tester rapidement ses idées et de lancer ses solutions en Software as a Service, et de payer en fonction du succès, avec une facturation associée. Et en termes de maintenance, c’est beaucoup plus simple.

… Le développement du cloud va donc sans doute engendrer des mutations du SI, et des processus internes."

Christophe Baroux, Regional Sales Manager Southern Europe AMAZON
"Un atout du cloud : être une petite société française, mais qui pourtant a des clients et des partenaires dans le monde entier… Les plus : la rapidité de mise en oeuvre de quelques semaines à quelques mois, un coût fixe (30€/utilisateur/mois) et une intégration simplissime…

Qu’on soit éditeur ou utilisateur, le passage a une infrastructure industrielle exige une gouvernance adaptée et nouvelle."

Matthieu Hug, VP Marketing & fondateur RunMyProcess
"Le cloud c’est du réseau et de l’IT… En tant qu’opérateur européen et français, nous représentons un plus pour les entreprises : d’une part, nous maîtrisons notre métier d’opérateur, qui est d’apporter des services à nos utilisateurs ; ensuite nous sommes une garantie sur les questions de confidentialité, de sécurité et de souveraineté.

… Un vrai enjeu de souveraineté et d’infrastructures, non seulement pour la France mais aussi pour l’Europe."

Gerard Garnier, VP IT Services Orange F
" La question du cloud est incontournable aujourd’hui, pour tous… Les questions à se poser : Qu’est-ce que je risque si je ne fais pas de cloud ? Et qu’est-ce que je peux y gagner ? Quelle stratégie adopter ? Ma solution est-elle adaptée/adaptable ? Avec qui s’associer ? Pourquoi telle plateforme plutôt qu’une autre ?

Une chose est sûre aujourd’hui, c’est que les offreurs de services et de software doivent être capables de s’adapter aux deux modes : cloud et non cloud. Car ne pas proposer du cloud peut-être rédhibitoire."

Gilles Mergoil, Président Neoxia
" Les informaticiens en ont peur, car il leur ‘enlève’ leur job ; les décideurs l’aiment, car ils peuvent au niveau applicatif, le piloter eux-mêmes et le mettent en oeuvre rapidement. Ce qui permet d’offrir immédiatement aux utilisateurs des services qu’ils attendent depuis longtemps. Ce qui recrée de la confiance vers la DSI.

…Il y a peu d’applications éligibles en mode SAAS pour les grands groupes. Par contre dans les PME c’est très bien. car c’est la certitude de la mise en place d’un service dans un délai très court, sans investissements, un prix raisonnable et une très bonne fiabilité

Pierre Fauquenot, DSI chez Autosur, membre fondateur du réseau Amadeus Dirigeants

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