Sidetrade: Un pionnier du SaaS coté en Bourse

par SandrineTournigand

Groupe indépendant côté sur NYSE Euronext Paris, Sidetrade est devenu le leader européen des solutions en mode SaaS pour la gestion financière de la relation clients.

Interview de Olivier Novasque, son président.

 

 
Pourquoi avoir pris tout de suite le tournant SaaS à la création de Sidetrade en 2000 ?

C’était plus un choix de circonstance qu’une grande vision stratégique comme certains aiment le dire après coup. Surtout que pendant longtemps, vendre de la licence était plus facile que de vendre du SaaS. A l’époque, c’était tout simplement un moyen pour nous d’acquérir des premières références en montrant l’efficacité de notre application sur plusieurs mois.

Sidetrade signe une nouvelle année remarquable de croissance à deux chiffres tant au niveau de son activité que de ses résultats. Quelle est la clé du succès ?

La crise économique a mis un formidable coup de projecteur sur la nécessité de gérer les relations financières client. En effet, les directions financières ne voyaient pas trop l’utilité de s’équiper d’un software qui permette d’avoir une vision à 360° de la relation financière client. Or, il s’agit d’un axe stratégique tant pour le cash de l’entreprise qu’au niveau de la satisfaction client.

En quoi le SaaS est-il avantageux pour ce type d’application 

Tous les départements sont concernés par la relation financière client. En cas de litige avec un client, l’information doit être partagée avec le département commercial, logistique jusqu’à la comptabilité. Or le mode SaaS permet de proposer une application en mode collaboratif, accessible par tous avec un simple navigateur.

Vous faites en sorte que les utilisateurs soient fans du produit, ce qui n’est pas le cas de tous les softwares traditionnels.

Le mode SaaS nous permet de faire un reporting précis sur l’utilisation de notre application : par qui elle est utilisée, combien de temps, à quelle heure, à quelle fréquence, pour quelle efficacité, etc. Début 2010, nous avons créé un département « Customer Success » dont la vocation est de suivre l’utilisation de l’application par nos clients puis de recenser les meilleures pratiques, les meilleurs paramétrages permettant d’obtenir les meilleures performances… Ce service gratuit offert à nos abonnés révèle à mon sens un certain degré de maturité dans la manière dont un éditeur de software peut proposer du SaaS. 

Quelles sont vos perspectives de développement à moyen terme ?

La conquête de nouveaux abonnés, couplée à la formidable récurrence des revenus, constituent la pierre angulaire de notre développement. Pour 2011, nous sommes optimistes dans la poursuite de la voie engagée. Nos équipes sont mobilisées, en France comme à l’étranger, pour faire du Financial CRM un marché significatif applicatif du software applicatif de demain. Il faut maintenant que ce succès français soit un succès européen. Si aujourd’hui, nous adressons ces marchés depuis la France, notre objectif à moyen terme est d’ouvrir des agences commerciales dans les principales villes européennes. Enfin, nous croyons beaucoup aux bouquets de service SaaS et à l’interopérabilité des offres SaaS avec d’autres éditeurs du marché, d’où nos nombreux partenariats*.

 

* En début d’année Sidetrade a signé un partenariat avec Cegid. L’éditeur de logiciels de gestion souhaitait intégrer l’offre Sidetrade à leur bouquet de services qu’il commercialise à leur 5000 clients mid-market. Egalement un partenariat est mené avec Esker, un des principaux éditeurs de solutions de dématérialisation des processus documentaires. Les clients-abonnés de Sidetrade peuvent ainsi transmettre par Internet l’ensemble de leurs courriers de relance.

 

En chiffres

110 collaborateurs

800 clients, soit 25 000 utilisateurs à travers 65 pays

21 millions de factures

64 milliards d’euros de transactions interentreprises

CA 2010 : 11,02 M€ 

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