Etude Markess International
En 2011, 5% des organisations françaises utilisent le cloud computing pour leurs infrastructures (IaaS) et 31% pour leurs applications (SaaS)
Le marché français des logiciels et services liés au cloud computing dans son ensemble (SaaS, PaaS et IaaS) devrait atteindre 3,3 milliards d’euros en 2013 contre 2,3 en 2011. Fin 2013, il devrait représenter plus de 7% du marché français des logiciels et services informatiques et compter pour plus de 16% du marché européen des logiciels et services liés au cloud computing (SaaS, PaaS et IaaS), estimé à plus de 20 milliards d’euros.
Alors qu’en 2011, 31% des organisations françaises recourent déjà au SaaS (Software as a Service), la pénétration du cloud computing au sein des infrastructures (IaaS) atteint 5% d’entre elles. Le cloud computing pour les plates-formes applicatives et les environnements de développement (PaaS) est encore balbutiant avec 2% des organisations françaises concernées. Evolution de la pénétration
La pénétration du cloud computing au sein des organisations françaises est très inégale selon leur secteur d’activité et leur taille. Le secteur de l’informatique et des télécoms est résolument précurseur pour ses propres besoins internes, notamment pour les éditeurs faisant évoluer leur offre vers le modèle du SaaS, pour les hébergeurs et les SSII, dont les infogéreurs, en réponse aux attentes de leurs clients éditeurs ou ayant des activités 100% on-line, comme les sociétés de l’e-commerce. Une dynamique semble déjà engagée au sein de l’industrie pour les plus grandes organisations, ainsi que dans la distribution et le secteur des services. Les banques, les assurances et les administrations semblent plus en retrait, en partie pour des raisons liées à des enjeux réglementaires et de restructuration, même si leur ouverture au SaaS est effective et si elles engagent actuellement des réflexions avancées sur le IaaS.
De même, la pénétration du SaaS se confirme dans les grandes organisations et les plus petites de moins de 50 employés.
En ce qui concerne le IaaS, la pénétration semblerait plus forte dans les organisations de moins de 10 000 employés, et surtout dans les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire de 250 à 5 000 employés). Les grandes organisations font face à un contexte existant qui complexifie la mise en place de projets IaaS aussi adoptent-elles une approche par étape qui s’étale dans le temps. Les ETI les plus ouvertes sont celles ne disposant pas de ressources informatiques suffisantes et faisant face à des restructurations importantes comme les secteurs du transport, de l’assurance…
Du côté du cloud computing pour les plates-formes applicatives et les environnements de développement (PaaS), la pénétration est plus soutenue dans les grandes organisations (plus de 10 000 employés), les PME et plus petites ETI, notamment du secteur de l’informatique et des télécoms.
Début 2011, près des 2/3 des 110 décideurs interrogés privilégient ou privilégieront le recours à des clouds privés pour leurs infrastructures (IaaS). Seuls 36% de ces décideurs déclarent être ouverts à des clouds publics pour leurs infrastructures. Ce sont principalement les plus petites organisations qui contribueront au développement des clouds publics pour les infrastructures.
Des décideurs en quête de retours d’expérience concrets et de ROI Alors que le SaaS poursuit sa progression dans les organisations, les décideurs interrogés semblent plus attentistes dans l’ensemble sur le cloud computing pour leurs infrastructures (IaaS) et pour les plates-formes applicatives ou de développement (PaaS). Beaucoup d’entre eux attendent que les périmètres de ces nouveaux modèles, encore flous et aux frontières mouvantes à leurs yeux, soient clarifiés. Ils sont aussi en attente de retours d’expérience concrets avec la mise en avant de retours sur investissement précis.
L’optimisation des coûts associés aux infrastructures et à l’exploitation de celles-ci, la meilleure gestion des montées en charge, les économies d’échelle obtenues par les mutualisations induites, etc., restent encore à chiffrer plus précisément.
Des offreurs aux profils variés
Parmi les autres constats de cette étude menée par MARKESS International, il s’avère que la chaîne de valeur du cloud computing implique de multiples acteurs à valeur ajoutée dont certains, comme les « enablers » technologiques et les opérateurs télécoms pour leur expertise réseau entre autres, jouent un rôle clé.
Ces acteurs évoluent sur un marché en croissance à deux chiffres d’ici 2013 avec une dynamique européenne légèrement supérieure à celle de la France.
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