Mythes et Légendes du Cloud Computing – Mythe N° 2

Ce document est un extrait du livre collectif "Mythes et légendes des TIC" développé dans le cadre de l’association Forum ATENA.Si vous désirez obtenir la version complète PDF la plus récente du livre "Mythes et légendes des TIC", Si vous êtes intéressés d’être tenus au courant de ses développements, voire si vous désirez en devenir un des auteurs, demandez le moi par e-mail. 

Gérard Peliks

gerard.peliks@cassidian.com  

                                                           Président de l’atelier sécurité de Forum ATENA 

 
MYTHE N° 2:

Le Cloud Computing c’est utiliser des infrastructures virtualisées.

Oui, c’est le principe fondateur ! Quand Harry rencontre Sally, ou quand la technologie rend possible des choses qui ne l’étaient pas ou très peu autrefois. Mais qui dit "virtualisation" ne dit pas nécessairement "éditeur unique". Il existe aujourd’hui plusieurs offres sur lesquelles l’entreprise peut s’appuyer pour bâtir son propre Cloud Privé. Les critères de choix sont multiples : évolutivité (élasticité pour certain), sécurité, exploitabilité, interopérabilité…

La différence essentielle avec la virtualisation proposée par les grands systèmes, depuis maintenant plusieurs années, réside dans le fait que l’on peut toujours cloisonner des instances de systèmes d’exploitation, mais ces derniers peuvent être de nature différente : Windows™, Linux™, Mac OS™…

Cette définition de la virtualisation et son association aux offres de Cloud Computing sont essentielles. C’est en partie pour ce point que le Mythe n°1 est en opposition avec l’idée d’une existence ancienne du Cloud. La virtualisation est le moteur économique et technique du Cloud. Elle représente à elle seule l’idée du Cloud. Les instances applicatives sont mutualisées sur des équipements physiques communs. Sans ce partage de ressources techniques, il n’y a pas de Cloud.

La dimension économique de la virtualisation est avant tout liée à la capacité de la technologie à proposer une agilité de l’entreprise à pouvoir déployer à la demande son informatique : des serveurs à la demande aux postes de travail à la demande l’ensemble de la chaîne technique peut-être virtualisé. L’avantage de la virtualisation est la capacité qu’elle offre de permettre une instanciation rapide et facile d’une machine (au sens système d’exploitation). Dans certains cas de figure cette idée, poussée à son extrême, permet de mettre en place des plans de contingence informatique jusque là réservés aux grandes entreprises. Comment ? Redémarrer sur un autre site physique le serveur logique qui aura été préalablement sauvegardé. Dans des temps record de restitution.

Mais attention à ne pas faire trop de raccourci ou définir les services de la virtualisation, sa souplesse, son évolutivité et sa sécurité à la seule offre d’un éditeur, fut’il le « best-of-breed ». Ne pas recréer un « frigidaire » de la virtualisation.  

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