par Christophe Quester
« Les éditeurs sont de plus en plus sollicités par leurs clients pour utiliser leurs solutions en mode Saas, »relève Patrice Lagorsse, directeur commercial d’Aspaway, hébergeur spécialisé dans la mise à disposition de logiciels en mode Saas.
Et ce, pour deux raisons principalement : « la première a trait à la simplification de la gestion de leur infrastructure informatique. La seconde tient à leur volonté de diminuer le nombre des intervenants : intégrateurs, éditeurs, fournisseurs de matériels… » En outre, les directions fonctionnelles des entreprises sont de plus en plus exigeantes vis-à-vis de la DSI. Les éditeurs n’ont pas vraiment le choix, ils doivent franchir le pas. Et la première étape consiste à disposer d’une infrastructure propre au mode Saas. « Ce n’est plus le même métier que l’édition logicielle, » souligne Patrice Lagorsse, « c’est un métier de production, nécessitant des compétences que ne possèdent pas forcément les éditeurs. » Aspaway, dont c’est l’activité principale, fournit cette prestation d’hébergement, mais accompagne aussi les éditeurs tout au long de leur montée en puissance Saas. Ainsi, en 2006,Horoquartz l’éditeur de solutions de gestion des temps et de planification doit satisfaire la demande d’un client voulant externaliser la gestion de ce logiciel. Aspaway met à disposition des infrastructures mutualisées pour diminuer les coûts de cette prestation. En 2009, jugeant ce modèle Saas intéressant, Horoquartz décide de le pousser plus avant. Aspaway l’assiste pour mettre en place de nouveaux services pour ses clients comme de la sauvegarde automatisée, du SLA (Service Level Agreement), de la surveillance des performances…
Après une phase d’ajustement marketing et tarifaire, notamment la vente par modules, Horoquartz signe de nouveaux clients qu’il n’auraitpu satisfaire sans cette offre Saas : des partisans du modèle Saas ou des filiales de groupes sans ressources pour déployer un logiciel ‘on premise’. « Les dirigeants d’Horoquartz veulent désormais passer à un modèle encore plus réactif, avec, notamment, plus d’autonomie pour la partie hébergement, le provisionning des ressources, une industrialisation plus poussée » nous apprend Patrice Lagorsse. Le cas d’Horoquartz n’est pas isolé, et Aspaway a développé une véritable stratégie pour accompagner les éditeurs vers le cloud : qualification technique des ressources nécessaires, structuration tarifaire et incitation des commerciaux, validation du modèle contractuel et accompagnement marketing. Et réfléchit à leur fournir plus d’autonomie sur la gestion de leur infrastructure dédiée au modèle Saas. Depuis quelques mois, Aspaway a renforcé sa relation avec son partenaire historique IBM en proposant son offre de cloud computing. « Nous voulons offrir une infrastructure de type cloud avec des services autour de cette infrastructure, » prévient Patrice Lagorsse. Une brique technologique importante pour les éditeurs, que ce soit pour tester une nouvelle solution ou valider une nouvelle version. « Un éditeur ne se lancera pas dans le cloud computing avec un seul partenaire. C’est pourquoi nous étudions les offres de plusieurs prestataires. Nous vérifions si la justesse de la tarification, la souplesse de la facturation, l’élasticité du service. Pour l’instant, le cloud computing c’est de la RAM, du stockage, de la puissance de calcul, mais pas vraiment de services complémentaires comme la supervision des bases de données par exemple, » conclut Patrice Lagorsse.