par André Civade
. Pourquoi Bull s’est-il porté vers le cloud computing ?
Le cloud computing est aujourd’hui incontournable et pas pour de mauvaises raisons. Nous avons beaucoup observé et mis en lumière deux impératifs. D’un côté, il est important de répondre aux préoccupations de nos clients, de percevoir comment ils vont transformer leur système d‘information pour intégrer le cloud computing. De l’autre, il est tout aussi important de comprendre comment les nouveaux usages et services vont se voir renforcés par le cloud, les progrès venus des usages seront très créateurs de valeurs.
Nous avons tenu compte de ces deux points pour bâtir notre offre, en rencontrant beaucoup de nos clients pour bien comprendre comment fonctionnait désormais la gouvernance de leur SI. Nous avons également observé ce qui était critique pour nos clients, les points importants pour une entreprise dans son approche du cloud computin. Son principe c’est de proposer une informatique en self service qui pousse la DSI à réfléchir à son rôle et à ce qu’elle apporte aux utilisateurs.
A nos yeux, les DSI vont aller vers un rôle nouveau de fournisseur interne de services pour le cloud. Les DSI parlent alors d’alignement métiers. Une tendance inscrite dans l’évolution informatique depuis plusieurs années, renforcée par le cloud. Les utilisateurs vont maintenant accéder de manière dynamique aux services.
. Comment l’offre de Bull se démarque-t-elle ?
Lancée au mois d’octobre dernier, elle repose sur quatre piliers : le consulting, la plateforme Bullion cloud platform, les offres de cloud privé hébergé, la sécurité. Si nous commençons par le consulting c’est pour faire un cloud qui nous ressemble. Le cloud peut en effet prendre des formes diverses et répondre à des modèles de maturité très différents suivant les entreprises.
C’est pourquoi nous avons d’abord mis l’accent sur une approche du conseil. Avant toute démarche de cloud computing il faut vérifier plusieurs points : l’état de la DSI, son modèle de maturité, quel est le portefeuille applicatif, quelles sont les données économiques, les facteurs de compétitivité de l’entreprise. Une fois ces éléments analysés, et une fois seulement, on arrive un plan opérationnel.
Pour aboutir à cette démarche, Bull s’est doté d’un programme corporate qui a pour ambition de fédérer les différentes structures, les différentes offres et lignes de produits, liées au cloud computing.
. Quelle est la maturité de ce marché du cloud computing que vous visez ?
Nous sommes en présence d’une très grande diversité d’approches. Le marché a clairement franchi des étapes. Il était dans la pédagogie, arrive maintenant le temps de la réalisation. Autrement dit : on a compris, on veut savoir comment y aller. Mais cette étape nouvelle comporte plusieurs facettes.
Chaque client est différent. Certains se demandent comment améliorer leur SI, comment mieux gérer leurs outils logiciels. D’autres se demandent si le cloud permettra d’aller plus vite en production. Beaucoup de clients veulent changer leurs données globales et les rendre à leurs utilisateurs.
Autre angle, pour faire des économies, on veux aller vers le cloud. Il y a une impression, un peu portée par les directions générales, que le cloud amène des économies. Ce n’est pas si tranché. Si on se focalise sur la recherche d’économies, celle de busines, on va opter pour une innovation plus rapide et la mise en œuvre de solutions moins rigides.
Bref, nous sommes en présence de situations très hétégrogènes, on est amené à faire la part des choses.
. Dernier volet, le projet Magellan, quel est le rôle de Bull dans ce projet ?
Le projet Magellan entre dans le cadre des investissements d’avenir, l’ex grand emprunt. Magellan est un projet collaboratif, qui vise le calcul intensif appliqué au cloud computing. Bull est chef de file. Dans ce projet, qui aboutira fin 2012, début 2013, on ne travaille plus tout seul, c’est la communauté open source qui est mobilisée, avec des partenaires industriels et académiques.
Le projet a deux dimensions. D’abord, travailler sur la manière de bien gérer l’allocation de ressources dans les conditions d’un calcul intensif. Magellan permet de centraliser la mise en place de ces ressources dynamiques. Ensuite, travailler avec des partenaires qui connaissent bien ces projets en virtualisation. L’un des problèmes du cloud c’est de gérer la virtualisation par exemple en 3D.