L'éditeur de GCB (Generix Collaborative Business) a initié très tôt, il y a de nombreuses années, sa stratégie SaaS, une politique qui commence à porter ses fruits. 3 questions à Jean-Charles Deconninck, président du directoire.
Quelle importance revêt aujourd'hui le SaaS pour Generix ?
En 2011, le SaaS a atteint 18 % de notre chiffre d'affaires global, contre 15 % l'année précédente, en croissance de 8 %. Mais le plus important dans le modèle SaaS, c'est le portefeuille de contrats : c'est lui qui génère le revenu récurrent, mais à partir de l'année suivant la signature seulement, d'où son importance. Or, je suis très confiant, car en 2011/2012 (exercice clos le 31 mars 2012), nous avons signé plus de deux fois plus de contrats SaaS que l'année précédente.
Quelles sont les impacts du modèle SaaS sur votre métier ?
Ils sont énormes ! Le modèle économique transforme les flux de trésorerie de l'entreprise, ce qui nous a – entre autres raisons – notamment amenés à augmenter notre capital de 8,3 M€ fin 2011. Du fait de la rapidité de mise en œuvre du SaaS et de l'industrialisation de nos offres, nos activités de service ont baissé structurellement de 16 % l'an dernier : là où il fallait 3 mois pour démarrer un entrepôt, nous mettons désormais 3 semaines.
En termes d'organisation, le SaaS nous oblige à travailler différemment sur les architectures : nous finissons de basculer toutes nos méthodologies de développement sur la base agile pour répondre à la demande en termes de fonctionnels, qui est permanente. Ces changements nous ont amenés à restructurer notre R&D et conséquemment notre direction commerciale.
Au final, tout le monde s'y retrouve, puisque nous avons augmenté la rentabilité de notre entreprise et que les clients accèdent à un retour sur investissement beaucoup plus rapide avec le mode SaaS.
Qu'attendent vos clients des solutions en mode SaaS ?
Avec le développement de la mobilité, la tendance est à une l'utilisation agile et nomade des applications. C'est pourquoi nous proposons, en plus de nos clouds privés, la solution GCC (Generix Collaborative Customer) sur le cloud public Microsoft Azure ; elle est interconnectée avec l'offre CRM Online de Microsoft.
Plus généralement, si les DSI restent un peu résistants au SaaS, ce sont beaucoup les métiers qui sont demandeurs et qui emportent la décision. Et le modèle SaaS leur convient bien : ils sont tarifés à l'acte métier. Ils achètent un service et sont facturés pour ce service, sur des éléments tangibles, qui ont une réalité par rapport à leur activité et non plus par rapport à des moyens et des infrastructures informatiques classiques. Autrement dit, lors d'une baisse ou d'une recrudescence d'activité, saisonnière par exemple, l'entreprise va réduire sa consommation et donc sa facturation, un phénomène qu'elle pourra anticiper et prévoir dans son budget.
Je crois toujours beaucoup au SaaS, dans lequel nous réalisons l'essentiel de nos investissements. C'est surtout vrai pour toutes les applications impliquant des interactions, principalement celles qui tournent autour des clients et de la gestion de la supply-chain.
Propos recueillis par Benoît Herr