Les investissements numériques des collectivités territoriales poussés avant tout par l’optimisation des processus internes et l’amélioration de la relation usager

MARKESS International, société d’études et de conseil basée à Paris et à Washington, D.C., spécialisée dans l’analyse de la modernisation et de la transformation des entreprises et administrations avec les technologies de l’information, annonce la parution de sa dernière étude intitulée « Les TIC, leviers de développement pour les collectivités territoriales ». 
Ces dernières années, les collectivités territoriales ont accéléré leur appropriation des technologies de l’information (TIC) sachant que des exemples précurseurs leur avaient ouvert la voie avec la mise en œuvre de services numériques innovants. Aujourd’hui, cette prise de conscience tend à se généraliser avec des collectivités territoriales montrant, dans leur ensemble, leur volonté d’avancer vers le numérique, l’une des clés essentielles pour dynamiser leur développement. Si les collectivités les plus importantes conservent une certaine avance, elles entrainent dans leur sillage les plus petites, grâce notamment à de nouvelles approches de conduite de projet. Le foisonnement de ces initiatives laissent entrevoir un bel avenir pour les TIC au sein des collectivités territoriales d’ici 2012

En 2010, les responsables des collectivités territoriales françaises interrogés motivent leurs projets TIC par 5 catalyseurs clés : l’optimisation de leurs processus internes, l’amélioration de la relation usager, la volonté de porter une image moderne de la collectivité, la mise en conformité avec la réglementation ou les grands projets nationaux, et l’attractivité du territoire. Cet ensemble œuvre par ailleurs en faveur du développement durable

D’ici 2012, les chantiers numériques des collectivités territoriales seront au bénéfice de trois cibles prioritaires :

– La gestion interne au cœur de laquelle se trouve l’agent. Pour plus de 60% des responsables interrogés, il s’agit avant tout de chantiers de dématérialisation de documents. Ces projets déclenchent dans un second temps des initiatives en faveur de la gestion électronique de documents, de la signature électronique ainsi que des projets liés à leur conservation dans le temps (archivage et stockage). Le second groupe de projets prioritaires est dédié à la collaboration en interne ;

– La relation usager : les responsables des collectivités territoriales marquent leur volonté d’avancer vers des sites web plus élaborés avec des télé-services complets et transactionnels mais aussi vers de nouvelles modalités d’interactions en situation de mobilité (paiement en ligne via mobile, alertes par messages courts…). Dans un second temps, les responsables souhaitent progresser vers l’instauration d’un lien social entre les administrés et leur collectivité, mais aussi entre les citoyens eux-mêmes via des plates-formes de type réseau social ;

– Le développement territorial au bénéfice des acteurs de la vie du territoire (entreprises, associations, écoles…) : l’aménagement du territoire est un point clé d’attractivité et relève en premier lieu de chantiers d’infrastructures de télécommunications mais aussi d’accès à internet via des espaces publics numériques. Le second domaine mis en avant par les collectivités territoriales relève de la sphère de l’éducation avec des initiatives portées par la mise à niveau de l’équipement des établissements scolaires, le déploiement de tableaux blancs interactifs, d’établissements numériques de travail (ENT) et de contenus pédagogiques interactifs.

Si les méthodes de conduite de projet TIC restent souvent traditionnelles avec une implication forte de la direction des systèmes d’information (DSI) et le recours à des services ponctuels de services externes, de nouvelles approches émergent au sein des collectivités territoriales avec :

– L’apparition de nouveaux acteurs impliqués dans l’élaboration des chantiers TIC : directions générales des services (DGS) ainsi que directions métier ;

– Le recours à des solutions technologiques ouvertes comme les logiciels libres ou utilisées de façon différente avec le recours au mode SaaS ;

– Le choix de projets mutualisés au bénéfice de plusieurs collectivités locales sous l’égide d’un organisme public leader (grande collectivité ou syndicat par exemple).

Les responsables des collectivités territoriales avancent dans leur ensemble le maintien de leurs budgets informatiques d’ici 2012 avec une croissance moyenne entre 1% et 5%. L’ensemble des collectivités territoriales révèlent néanmoins des disparités spécifiques selon leur taille, leurs attributions ou encore leur maturité vis-à-vis des TIC. En regard, MARKESS International estime à 2 400 millions d’euros le marché des logiciels et services IT liés aux collectivités territoriales en 2010. Entre 2010 et 2012, ce marché devrait croître à un rythme de +4,1% par an pour atteindre 2 600 millions d’euros.  

Top