Vers la migration des applications dans le cloud : les résultats clefs

La société Markess, spécialiste des études multi clients, a donné, à l’occasion du salon Cloud & IT Expo, le 23 octobre 2012 dernier, les résultats d’une étude sur le déploiement du cloud, qui s’intéressent au sujet suivant : « accélérer la migration des applications dans le cloud : assurer et maîtriser la qualité de service, sécurité& confidentialité, performance et intégration à l’existant ». 


Les grandes lignes tendent à prouver que l’utilisation du cloud se généralise dans les grandes structures, moyennant une attention spéciale portée à la sécurité des applications. Edifiant !

Des projets majoritairement rattachés à l’informatique

L’étude a été menée avec la participation des sociétés Completel et Econocom, en ligne de juillet à septembre 2012, complétée par un volant d’entretiens qualitatifs. Plus de 300 interviews de décideurs ont été menées, et près de 200 interviews de prestataires ont été faites. Les décideurs appartiennent à des entreprises de plus de 250 salariés (45% à des entreprises de plus de 5000 salariés, et 55% à des entreprises de 250 à 4999 salariés), pour une grande partie dans le secteur public (27%), et à la banque et assurance (16%).

La direction de rattachement des personnes interrogées est majoritairement l’informatique (57%), suivi de loin par les RH (17%) et la direction générale (7%). Il est important de noter que, dans ce cas, les directions informatiques ont servi de prescripteur et ont été décisionnaires, en ne se cadrant pas sur une démarche qui serait impulsée par une direction métiers. Les éditeurs de solutions de cloud computing seraient bien inspirés d’en tenir compte.

Le périmètre des solutions SaaS soit déployées, soit en projet d’ici 2014, donnent la part belle, pour les solutions en place, aux ressources humaines et au marketing/ventes. Pour les solutions en projet, ce sont les solutions collaboratives, et de marketing ventes, qui se taillent la part du lion, suivies de près par les ressources humaines, la bureautique, et les applications sociales. Les utilisateurs répondent à 95% avoir obtenu des gains suite à la mise en place d’applications en mode SaaS. Sont cités en premier la facilité d’accès aux applications, et les gains de maintenance.

Des freins majeurs sur la sécurité des données

Dans 64% des cas, l’application SaaS remplace une ou des applications existantes, et dans 53% des cas, il s’agit d’une nouvelle application. Dans 43% des cas, elle complète une ou des applications existantes. Les freins majeurs identifiés par les décideurs tiennent à l’hébergement des données hors de l’entreprise, et à la confidentialité et à la sécurité des données. A ce propos, il semble important de mentionner aux éditeurs qu’il est important de travailler sur le volet sécurité de leur solution.

Notons aussi qu’il reste une amélioration à apporter : si les solutions SaaS apportées aux entreprises répondent totalement aux besoins des entreprises pour 36%, elles sont tout de même 58% à dire que les solutions SaaS répondent « partiellement » aux besoins des entreprises interrogées. Des potentiels d’amélioration sont certainement à trouver, du côté notamment de l’évolutivité, de l’adaptation aux besoins, et du support utilisateur.

Pour se prémunir contre les risques possibles liés à l’usage d’applications SaaS, les entreprises interrogées citent en tête la mise en place de pilotes avec test sur une population ciblée, la consultation des recommandations de la Cnil, et la mise en place d’un POC (Proof of Concept).

Les décideurs interrogés, conformément aux souhaits des utilisateurs contactés pour cette enquête, ont mis en place plusieurs garanties contractuelles, à savoir : pour la sécurité, par exemple, la sauvegarde, restauration, confidentialité des données ; la gestion des identités/accès ; la sécurité physique du site ; l’intégrité des données ; la propriété des données et la protection du réseau. Pour l’engagement de service, par exemple : des temps de réponses sur incident, avec définition de pénalités.

Sur l’évolutivité, enfin : la gestion de la réversibilité ; la portabilité des données ; la contractualisation des durées de conservation des données.

Sylvaine Luckx

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