Gartner révèle ses prédictions 2014 pour les pouvoirs publics

Faisant face à une pression continuelle pour réduire les coûts et améliorer la performance des services de l'Etat, les CIO du secteur public doivent choisir entre assurer la maintenance des opérations courantes ou transformer les services, avec des business models complètement digitalisés. Les analystes de Gartner estiment que ces CIO sont dans une position unique placer la technologie au cœur de chaque processus public.


« Pour répondre à une demande croissante en services publics, malgré l'état perpétuel d’austérité, les CIO doivent opter pour les nouvelles innovations digitales: ils doivent défendre ces investissements en recapitalisant les budgets IT sous tension et en optimisant les portfolios de technologies, pour fournir des opérations plus stables, à moindre coût » selon Rick Howard, directeur de recherche chez Gartner.

D'ici 2017, les offres cloud vont grandir pour atteindre 25% du marché des services pour le secteur public, en dehors des domaines de la défense et de la sécurité.

Les gouvernements vont de plus en plus favoriser le cloud computing pour contenir les coûts et accroître la prédictibilité, malgré des réticences, particulièrement en Europe. «  Les responsables informatiques ont un rôle proactif : ils doivent prendre part aux décisions d’approvisionnement et mener les discussions sur les stratégies possibles ».

D'ici 2017, 35% des organismes publics fonctionnant sur le modèle des « services partagés » seront gérés par des entreprises du secteur privé

Les agences publiques se tournent de plus en plus vers des services privés, du fait des avantages en terme de coût et de niveau de service, et doivent améliorer leurs compétences de gestion et de négociation des contrats, si elles veulent que ces avantages perdurent. Pour Rick Howard, «  les CIO et les dirigeants des organismes publics doivent apprendre à gérer des approvisionnements multiples et régulièrement réévaluer leurs décisions d'approvisionnement ».

D'ici 2017, plus de 60% des programmes publics de type « open data », qui n'utilisent pas efficacement l'open data en interne, seront abandonnés

Les  pouvoirs publics ont lancé des programmes open data, qui visent un public externe et qui entraînent le développement d’applications intéressantes, mais qui n'ont pas fourni de valeur durable pour les services publics eux-mêmes, en terme d’amélioration de la performance. L'open data doit passer de l'activité qu'il est bon de mettre en avant mais qui est cantonnée à un rôle secondaire, à un élément essentiel des processus, avec des bénéfices directs et tangibles.

D'ici 2016, au moins 25% des investissements publics dans le domaine du développement logiciel seront abandonnés pour financer l'utilisation de la business intelligence et des analyses de données.

Le cloud réduit dramatiquement le besoin en développement interne de logiciel. Par ailleurs, avec l'explosion de la disponibilité de l'information, l'analyse de données devient primordiale, pour éviter que le Big Data conduise à la surcharge plutôt qu'au progrès.

Ainsi, selon Rick Howard, «  Les CIO doivent identifier, en priorité, les secteurs où l'offre cloud fournit un service supérieur, avec un faible risque, et alerter le personnel sur les nouvelles compétences nécessaires et la nouvelle organisation inhérente. La clé est d'utiliser la productivité permise par le cloud et la business intelligence, pour financer le travail de transition nécessaire pour rendre les nouvelles compétences opérationnelles. »

Hervé Baconnet

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