Table ronde 1 : Hybridation, le nouveau modèle du SI ?

Pas moins de 7 intervenants à cette table ronde, et 8 si l’on inclut l’animateur ! Difficile, dans ces conditions, d’avoir un vrai débat en à peine plus d’une heure, surtout que Frédéric Jaffrès, co-fondateur de Satelliz et animateur, a planté le décor pendant les 10 premières minutes.

Il a commencé par expliciter la notion de cloud hybride, les avantages et les inconvénients d’un cloud privé, d’un cloud public et les raisons d’adopter une architecture hybride. « Les avantages de l’un sont les inconvénients de l’autre », a-t-il expliqué. Il a ensuite illustré son propos par un certain nombre de cas d’usage de chaque architecture.

Frédéric Jaffrès a ensuite passé la parole successivement aux 7 intervenants : Damien Penin, directeur du développement, spécialisé en services opérés et cloud, Spie Communications, Hervé Leroux, directeur solutions IT, Orange Business Services, Fabrice Lamine, cloud lead solution architect, HP France, Patrick Anguet, chef de produit offres cloud, SFR Business Team, Patrick Debus-Pesquet, chief technology officer, Numergy, Nicolas Renaud, directeur cloud France, Dimension Data, et Eric Petiot, directeur des ventes SmartCloud & SoftLayer, IBM.

Pour Damien Penin, les freins à l’adoption du cloud public sont d’ordres réglementaire, économique, mais aussi psychologique, à commencer par la DSI elle-même. De son côté, Nicolas Renaud estime que le mouvement actuel se fait plutôt du public vers le privé. Il explique que « le SI a une histoire et ce n’est pas facile de le basculer dans le cloud« . C’est sans doute cela qui pousse IBM à « définir l’architecture la plus adaptée avec les clients« , comme l’affirme Eric Petiot.

Agilité et sécurité

Mais IBM n’est pas seul dans ce cas : Patrick Anguet estime que « OpenStack permet de bénéficier de l’agilité du cloud public tout en permettant la sécurité d’un cloud privé« . C’est le type d’architecture que met en œuvre SFR dans le cadre de son alliance avec HP, notamment dans un grand groupe français possédant 20 000 serveurs physiques, qui a décidé de mettre en place 3 000 serveurs virtualisés, indique Fabrice Lamine. Ce groupe était à la recherche d’un vecteur de transformation pour faire des économies et transformer sa façon de travailler et sa culture. « Nous serons en go-live en juin 2014, le projet ayant été initié fin 2013« , précise Fabrice Lamine.

De la nécessité des standards

Patrick Debus-Pesquet souligne la nécessité de standards : « il faut que les processus soient orchestrés. Si l’hybridation a un sens, c’est au travers de la convergence de deux catalogues de services« . Hervé Leroux note qu’OBS est arrivé sur le cloud hybride par le cloud privé. « Nous avons défini trois classes d’hybridation : la simple cohabitation, avec persistance de silos, la répartition public/privé ou privé/privé, les systèmes restant distincts, et le niveau ultime, en ‘single everything' ». Ainsi, tout comme pour les autres acteurs, le client choisit son niveau d’hybridation et place le curseur où il veut.

Frédéric Jaffrès conclut : « on n’observe pas un mouvement unique mais plutôt une convergence vers différents cloud ‘privatisables’ Les solutions et les offres sont là ; le gros du travail est plus du côté des DSI, qui devront gérer le changement et l’existant« .

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