Infoclip pour un cloud souverain et indépendant

Infoclip est un groupe offrant une large palette de solutions et de services : intégration de solutions applicatives de gestion (CRM, ERP, finance, messagerie…) d’une part, infogérance et l’hébergement d’autre part. Dans ces activités, le cloud Computing prend de plus en plus d’importance, aussi bien sa composante cloud privé que la version cloud public.

Comment se caractérisent vos offres cloud ?

Notre cloud est totalement opéré en France. Nous en maîtrisons toutes les composantes : les équipes techniques, les outils de pilotage, la facturation à l’usage, l’hébergement, les données… Nous fournissons à nos clients toutes les garanties nécessaires sur l’intégrité et la sécurité des données stockées dans nos serveurs, tous situés en France. Enfin, nous ne dépendons pas d’un investisseur public qui n’a donc pas son mot à dire sur la stratégie de notre groupe.

Comment avez-vous réagi aux lancements des offres de cloud souverains en France ?

On refait le « plan calcul » des années 70. Cela n’a aucun sens. A quelle réactivité et indépendance peut-on prétendre lorsque l’on est sous la surveillance directe d’un Orange ou d’un SFR ? Chez Infoclip, les offres s’inscrivent parfaitement dans la définition que l’on donne habituellement d’un cloud souverain privé. Les acteurs français n’ont pas attendu l’arrivée des deux fameuses entreprises pour faire du cloud souverain. En fait, je ne comprends pas ce qu’elles ont apporté de nouveau et de positif au marché français. Je ne vois pas ce que le client a gagné de plus si ce n’est d’avoir deux nouveaux acteurs sur un marché déjà très concurrentiel. En créant de nouveaux acteurs au lieu de renforcer les entreprises françaises existantes, une telle politique publique érode notre capacité à lutter contre la concurrence américaine, déjà surpuissante.

Comment interprétez-vous leurs premiers résultats ?

Concernant Numergy et Cloudwatt, tout le monde savait qu’elles ne pouvaient pas faire mieux que ce qu’elles ont fait. En tant que citoyen, contributeur par l’impôt, j’aimerais bien savoir si leurs business plans, approuvés par les investisseurs publics, donc l’Etat, ont bien été respectés. Ma vision est celle d’un Cloudwatt qui tente de développer, à travers OpenStack, une stratégie de valeur ajoutée basée sur une technologie indépendante. C’est peut-être ce qui pourrait la sauver.

Qui veut du cloud souverain ?

Ce sont les marchés publics qui sont naturellement les plus impatients quant à des offres de cloud souverains. Mais au vu des résultats de Numergy ou de Cloudwatt, le moins que l’on puisse dire, c’est que ces marchés ne se sont pas précipités ! Toutefois, la demande potentielle est considérable. Le prestataire de cloud souverain devra tirer profit des arguments qu’il aura mis en avant pour se démarquer des concurrents étrangers.

Quelles sont vos attentes ?

Nous n’attendons pas d’argent de l’Etat. A l’instar des Etats Unis avec leur programme « Small Business Act », depuis le temps que nos différents gouvernements le promettent, nous demandons aux pouvoirs publics d’ouvrir, enfin, leurs marchés aux PME.

Top