Olivier Derrien est le senior vice-président de Salesforce pour l’Europe du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique, ce qui inclut la France où il est basé.
Quelques chiffres pour Salesforce en France : 1500 clients de toutes tailles, un nombre très important d’embauches au cours des 4 dernières années.
Cela s’explique en partie par l’existence d’équipes de développeurs basées à Grenoble. Et le VP de Salesforce de rappeler que les ingénieurs français sont très appréciés par Marc Benioff, fondateur de Salesforce, autant pour leurs compétences que pour, tiens, tiens, la modestie de leurs prétentions salariales.
Interrogé sur un des sujets qui fâchent, la protection des données, Olivier Derrien, a rappelé que Salesforce ouvrira un datacenter dans le nord de la France avant la fin de l’année 2015. Celui viendra compléter l’infrastructure européenne de l’éditeur qui compte déjà deux centres d’hébergement.
Olivier Derrien analyse l’évolution des ventes de l’éditeur. Si le CRM était il y a encore peu le produit d’appel pour tous les utilisateurs, il constate que de plus en plus de clients entrent dans l’univers Salesforce en commençant par d’autres solutions comme Chatter, son réseau social d’entreprise ou Desk, sa solution support et services.
Il note avec enthousiasme que les plateformes force.com et maintenant Salesforce1 sont en train de réconcilier l’éditeur avec les DSI. Si ces derniers ont souvent boudé l’arrivée du fameux CRM, ils seraient de plus en plus nombreux à reconnaître de nombreux avantages à la plateforme de développement et d’intégration, à commencer par le gain de temps qu’elle apporterait dans la réalisation de nouvelles applications. Il tempère son enthousiasme en remarquant que les DSI français témoignent encore d’une certaine résistance qui aurait disparu dans d’autres pays.
Concernant les partenariats de Salesforce, Olivier Derrien rappelle que l’éditeur a une politique de distribution très simple : rien. Par contre, Salesforce forme de nombreux ingénieurs de SSII et d’intégrateurs qui profitent de la ventes de solutions Salesforce pour les accompagner de contrats d’intégration, de services et de développements spécifiques. Ces formations sont payantes et ont déjà permis à 700 développeurs français d’être certifiés.
Concernant les activités des sociétés de conseil sur Salesforce, notre interlocuteur confirme les analyses du livre blanc publié en juin par EuroCloud : les missions des cabinets conseils sur des projets Salesforce sont de plus courtes durée mais plus fréquentes que celles réalisées avec des éditeurs non SaaS.
Dernier sujet de satisfaction pour Olivier Derrien : avec 350 personnes, la délégation française (utilisateurs, développeurs, partenaires et accessoirement journalistes) est la plus importante d’Europe.