Pour permettre aux institutions publiques américaines de passer au Cloud en toute sécurité, Amazon Web Services lançait en 2011 une offre spécifique Amazon GovCloud. Le cloud souverain est-il uniquement franco-français ? Il y a trois ans, le géant américain Amazon Web Services mettait en place une offre spécifique au secteur public, baptisé GovCloud. L’objectif : « permettre aux organismes gouvernementaux de déplacer les charges de travail les plus sensibles dans le cloud en répondant à leurs exigences réglementaires et à leurs besoins de conformités spécifiques », explique Miguel Alava, directeur d’AWS France. Outre le fait que GovCloud est réservé aux agences gouvernementales américaines, ses utilisateurs ont l’assurance que leurs données ne sont pas accessibles en dehors des États-Unis. « L’infrastructure cloud a été conçue et gérée conformément aux obligations des clients et des meilleures pratiques de sécurité. Par exemple, la région GovCloud a reçu l’autorisation d’opérer le Federal Risk and Authorization Management Program (FedRAMP) ainsi que l’autorisation provisoire du ministère de la défense pour leur modèle de sécurité cloud pour les niveaux d’impact 1 et 2 », précise Miguel Alava. Parmi les 800 organisations gouvernementales fédérales, étatiques et locales, clientes de GovCloud figure le ministère des affaires, des transports, de l’énergie et de l’agriculture des États-Unis ainsi que la NASA. Si AWS ne souhaite pas commenter les politiques ou propositions locales spécifiques, son directeur France n’est pas surpris qu’il y ait plusieurs organisations ou entreprises se lançant sur ce secteur. « Nous avons toujours pensé qu’il y aurait plusieurs sociétés sur ce segment de marché. C’est une trop bonne proposition de valeur pour les développeurs et les entreprises pour qu’il n’y en ait pas. » Fort de dix régions à travers le monde, dont la dernière, en Chine, AWS ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et espère bien continuer à s’étendre géographiquement afin de répondre aux besoins de ses clients. Quitte aussi à conquérir des administrations françaises. C’est ainsi qu’en 2012, le Conseil régional de Bretagne adoptait la plateforme d’AWS, sous le nez des cloud français Cloudwatt ou Numergy.