Ils sont plus de 4 600, développeurs et utilisateurs, à s’être retrouvés au Palais des congrès de Paris dès lundi dernier, 3 novembre, pour une semaine complète dédiée à Openstack et à son écosystème : le Openstack Summit.
Première du genre en Europe, cette manifestation a enregistré une affluence record. Au menu : bonnes pratiques, expériences utilisateurs et annonces, notamment celle de Kilo, la 11ème version d’Openstack, prévue pour avril 2015. Cette conférence a lieu tous les six mois, à chaque fois dans une ville différente ; la prochaine est prévue à Vancouver en mai 2015 et la suivante à Tokyo, en octobre.
L’économie « software-defined »
Lors de la plénière du lundi, Jonathan Bryce, directeur exécutif de la fondation Openstack, a insisté sur l’émergence d’une « software-defined economy » en illustrant son propos par l’importance et la puissance des infrastructures agiles dans notre monde de plus en plus concurrentiel. Pour lui, le vieux modèle du « achetons ce qu’ils nous vendent, mettons-le à jour lorsqu’ils nous le demandent et utilisons les équipements qu’ils nous disent d’utiliser » a vécu. « Ce modèle a été remplacé par la consommation de ressources à la demande, lorsqu’on en a besoin et configurées comme on le souhaite. Et les utilisateurs sont au centre de cette révolution ».
Pour Jonathan Bryce, « dans la nouvelle économie ‘software-defined’, nous apportons de la valeur au business via l’innovation dans le développement logiciel. Le logiciel est stratégique et l’innovation n’est plus l’apanage des grosses institutions aux modèles propriétaires. Elle est désormais le fruit de la collaboration de milliers de personnes issues de centaines d’entreprises dans des dizaines de pays. Les entreprises qui ont compris cela réécrivent les règles du business en leur faveur ».
Jim Zemlin, directeur exécutif de la fondation Linux, est venu enfoncer le clou en confirmant ce discours : « la fondation observe que les utilisateurs adoptent l’Open Source pour 80 % de leurs développements, les 20 derniers pour-cent demeurant propriétaires ».
Des témoignages en nombre
De nombreuses grandes entreprises sont ensuite venues entériner cette vision du monde en témoignant de l’utilisation qu’elle font d’Openstack en lien avec les autres technologies. Ainsi, Jose Maria San Jose Juarez, de la banque BBVA, a évoqué son déploiement d’Openstack en Espagne et bientôt au Mexique. Il a adopté une approche hybride et en haute disponibilité, qui n’aurait selon lui guère été possible avec une infrastructure traditionnelle.
L’intervention la plus remarquée aura sans doute été celle du Dr. Stefan Lenz, qui a immédiatement suivi l’entrée sur la scène du Palais des congrès d’une BWM i8, dernier né des modèles électriques de la firme bavaroise. Ce véhicule illustrait le propos de Stefan Lenz, qui a tenté de montrer en quoi BMW utilisait Openstack pour conduire l’innovation : Openstack est au centre de la stratégie cloud du constructeur et y assure la cohérence entre les différents datacenters. Stefan Lenz estime que l’exploitation de cette infrastructure est 25 % moins coûteuse que celles des concurrents les plus connus. Au-delà des coûts, il estime aussi que cette infrastructure est stable, aujourd’hui comme demain, et se satisfait de constater que grâce à elle personne à l’extérieur de l’entreprise ne fait du profit sur la croissance de BMW.
Pour finir, après ces deux utilisateurs Européens, l’incontournable américain est également venu témoigner : Matt Haines, responsable de l’équipe cloud chez Time Warner Cable. Il a insisté sur l’évolution de la culture de ses équipes. Time Warner Cable utilise Openstack depuis Diablo (2011) comme infrastructure d’une plate-forme en self-service pour ses développeurs.