Les décideurs informatiques et financiers partagent leur inquiétude face à une adoption trop lente du numérique dans leur entreprise

D’après Canopy, le cloud d’Atos basé sur les technologies EMC et VMware, 75 % des directeurs financiers estiment que leur entreprise perd des opportunités commerciales en raison du manque d’applications et d’infrastructures cloud correctement mises en œuvre, pour assurer leur transformation digitale.

Réalisée par le cabinet indépendant d’études de marchés technologiques Vanson Bourne en septembre 2014 dans cinq marchés clés, l’étude a interrogé 75 directeurs informatiques, 75 directeurs financiers et 50 décideurs d’entreprise au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et aux États-Unis. 50 directeurs informatiques, 50 directeurs financiers et 50 décideurs d’entreprise ont également été interrogés aux Pays-Bas.

59 % des personnes interrogées travaillaient dans des sociétés cotées en bourse, dont 21 % sont présentes sur le FTSE, 34 % sur le Nasdaq, 33 % sur le NYSE et 44 % sur EURONEXT. 71 % des personnes interrogées étaient au service d’entreprises de taille moyenne (avec plus de 1 000 employés) et 17 % de l’échantillon a été constitué d’entreprises de plus 10 000 employés. Le chiffre d’affaires annuel global moyen des entreprises de taille moyenne se montait à 1,49 milliard d’euros et celui des entreprises de plus 10 000 employés à 4,05 milliards d’euros.

La perte de revenus est un risque qu’aucune entreprise ne peut se permettre de prendre. Pourtant, près de la moitié des répondants ont déclaré que l’entreprise perdait des ventes en raison d’un manque d’investissement dans le cloud. Ils ont également déclaré que cela était dû au fait que le département informatique n’était pas en mesure de développer des applications assez rapidement (44 %) et qu’il n’a pas pu finaliser suffisamment de lancements de produits chaque jour ou chaque semaine afin de garder leur logiciel hautement concurrentiel (42 %).

Un nombre identique (41 %) de répondants a mentionné qu’ils n’étaient pas en mesure de gagner des clients assez rapidement en raison de la faible réactivité des outils informatiques internes.

Alors que la grande majorité des répondants (90 %) reconnaît la nécessité d’adopter des applications et des infrastructures basées sur le cloud afin d’opérer la transformation digitale, près des deux tiers d’entre eux (64 %) admettent que le manque d’investissement dans le cloud freine les initiatives numériques vitales.

70 % des directeurs informatiques et des directeurs financiers craignent une perte de compétitivité de leur entreprise, la majorité d’entre eux (76 %) estimant que cela pourrait se produire dans un délai n’excédant pas fin 2015.

Les directeurs financiers estiment que leur entreprise a perdu en moyenne 67 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier faute d’avoir mis en œuvre les applications et les infrastructures cloud adéquates pour réaliser leur transformation numérique, c’est-à-dire le processus consistant à améliorer radicalement leur performance grâce aux technologies numériques judicieusement mises au service d’une nouvelle catégorie de clients ultra-connectés. Ils estiment aussi que si leur entreprise implémentait des capacités améliorées de cloud, elle pourrait atteindre une croissance à deux chiffres en 2015 avec une moyenne de 123 millions d’euros des chiffres d’affaires supplémentaires.

Les directeurs informatiques considèrent comme des opportunités manquées et des menaces le fait que l’informatique n’évolue pas vers une approche plus souple et plus réactive pour soutenir l’augmentation des ventes et la compétitivité. Plus d’un tiers des directeurs informatiques ont admis que si le département informatique n’était pas en mesure de moderniser l’entreprise de manière efficace dans les 12 prochains mois cela conduirait alors à une baisse de la productivité du personnel (38 %), une augmentation du délais de commercialisation (34 %), une capacité réduite à proposer de nouvelles manières de rendre des services à la clientèle (33 %), un risque d’apparition de vols de données (35 %) et que cela limiterait la capacité de leur entreprise à lancer de nouveaux produits et services (35 %)

Malgré l’arrivée à maturité de la technologie du cloud, l’étude a mis en évidence que de nombreux obstacles traditionnels à son adoption demeurent présents. Environ la moitié des décideurs d’entreprise sont d’accord sur le fait que des facteurs tels que la sécurité (50 %) et les problèmes liés à la protection des données (44 %) ont entravé les investissements dans le cloud. Un quart d’entre eux a déclaré que la protection de la propriété intellectuelle (24 %) et que les craintes de la dépendance exclusive à l’égard d’un fournisseur (23 %) sont des facteurs supplémentaires contribuant à entraver les investissements.

Gartner a réalisé un rapport traitant de l’impact positif de la transformation numérique sur l’entreprise.

« La transformation numérique se réfère aux changements liés à l’application et à l’usage des technologies numériques pour permettre la réalisation du travail suivant des modalités nouvelles et améliorées, l’amélioration du service client et des processus opérationnels, ainsi que de nouveaux types d’innovations et de créativité, tout comme une meilleure efficacité du personnel. »

Ian Marriott, vice-président chez Gartner, explique que « les stratégies informatiques doivent être structurées afin de renforcer l’agilité technologique et répondre aux besoins opérationnels. Les organisations qui n’adapteront pas leurs stratégies et les compétences nécessaires pour les mettre en œuvre, ne parviendront pas à tirer parti des opportunités de valeur qui se profilent dans le cadre d’un avenir hautement numérisé ».

Les personnes interrogées provenaient des secteurs suivants : les services financiers (y compris l’assurance), l’informatique et les télécommunications, la fabrication, les services aux entreprises et les services professionnels, la vente au détail, les médias, les loisirs et le divertissement, les transports et les voyages, les services d’utilité publique (y compris le pétrole et le gaz), la logistique et les services aux consommateurs.

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