par George Teixeira, président et CEO de DataCore
Notre industrie est en plein changement. Les principaux fournisseurs de stockage ont vu leur activité décroître alors que de nouvelles tendances émergent. Le software defined X et le Software Defined Storage (SDN) continueront à évoluer en 2015, animés par les gains de productivité qu’ils peuvent offrir à leurs utilisateurs.
Cette rupture aura davantage d’impact sur les fournisseurs de systèmes de matériel de stockage traditionnels dans la mesure où le SDN promet de banaliser les périphériques de stockage sous-jacents tout en augmentant la portée et la durée des fonctions et services de stockage pour les rendre plus productives, plutôt que d’être verrouillé par des périphériques propriétaires. De véritables plates-formes de SDN permettront à ces périphériques de « faire plus avec moins » en augmentant leur taux d’occupation et en autorisant une approche multi-plateformes à l’échelle de l’ensemble de l’infrastructure. En fin de compte, les avantages économiques, une meilleure productivité et la nécessité d’une plus grande agilité pour répondre aux exigences futures conduira le SDN à devenir une solution bien plus largement adoptée en 2015. D’où la prédiction numéro 1 : en 2015, le software defined storage connaîtra enfin une adoption à grande échelle.
Les autres prédictions liées au stockage comprennent :
Prédiction N°2 : En 2015, les serveurs vont gagner en importance au détriment des baies de stockage traditionnelles.
Les serveurs d’entreprise vont se combiner avec des offres SDN et créer une dynamique pour une nouvelle catégorie de « serveurs de stockage » et de SAN virtuels hyper-convergés. La dernière génération de serveurs gagne encore en puissance et prend en charge de grands espaces de stockage. Les solutions logicielles de SDN tels que le logiciel Virtual SAN de Datacore sont conçus pour éliminer les tracas et la complexité des réseaux de stockage traditionnels tout en procurant un chemin d’évolution future. L’offre logicielle Virtual SAN mûrit rapidement et conduit la transformation de serveurs qui deviennent ainsi des systèmes de stockage puissants sous la forme de réseaux SAN virtuels d’entreprise à part entière.
Prédiction n°3 : les disques traditionnels et flash doivent faire jeu égal en 2015 ; les environnements logiciels doivent couvrir ces deux mondes.
L’année écoulée a vu la poursuite de la tendance « Flash partout », avec des dispositifs flash déployés de façon croissante dans les serveurs et utilisés dans tous les domaines. Cette tendance a tout d’abord fait émerger beaucoup de nouvelles entreprises spécialisées dans le stockage, mais a également conduit à un haut degré de consolidation, comme en témoigne l’acquisition par SanDisk de Fusion-IO et le nombre de start-up qui ont disparu. Au fur et à mesure que le flash se banalise et trouve sa place en tant que technologie clé, le marché ne pouvant pas supporter le grand nombre d’entreprises créées, la consolidation du marché va se poursuivre.
L’année qui s’ouvre va nous démontrer que la technologie flash peut être utilisée comme une technologie plus pratique et qu’elle doit être mieux intégrée avec les disques traditionnels. Le flash se révèle parfait pour les charges de travail spécialisées qui exigent des débits élevés comme les accès à des bases de données, mais ce n’est pas encore une solution rentable pour l’ensemble des charges de travail et constitue encore une très petite fraction des ressources de stockage globales installées. De l’autre côté du spectre se trouvent des disques SATA à faible coût qui continuent à progresser et à utiliser les nouvelles technologies comme l’hélium, avec des capacités considérables de 10 To par disque, mais qui ne sont pas très performants. Les charges de travail transactionnelles lourdes en écriture doivent aussi être abordées différemment. L’industrie voudrait nous faire croire que les entreprises vont passer à 100 % de stockage flash, mais cela ne s’avère pas pratique en raison des coûts et de la grande base installée de stockage concernée.
En 2015, nous aurons besoin d’un logiciel intelligent qui dispose d’un périmètre fonctionnel capable d’optimiser l’équilibre en matière de coût et de performances et qui sache migrer les charges de travail vers les bonnes ressources de stockage, qu’il s’agisse de flash ou de disques. Correctement mis en place, le SDN peut aider à unifier le nouveau monde du flash avec le monde existant et toujours en évolution des disques traditionnels. Car les deux technologies ont un avenir.
Prédiction n°4 : le cloud hybride et les solutions de reprise après sinistre depuis le cloud seront de plus en plus faciles à mettre en œuvre en 2015.
Les entreprises cherchent toujours à comprendre comment utiliser au mieux le cloud. Elles doivent gérer de façon croissante à la fois le stockage sur site et le stockage cloud hors site (cloud hybride). Cette problématique va devenir bien plus importante en 2015 grâce à une meilleure compréhension par les entreprises pour planifier la répartition des charges de travail sur le cloud et celles à conserver dans l’entreprise. Le stockage sur site est habituellement dévolu aux données actives, telles que les bases de données et les applicatifs transactionnels. Le cloud est pour sa part généralement utilisé pour la sauvegarde, l’archivage et la reprise après sinistre mais pas pour les charges de travail de production, en raison des débits d’Internet. De nouvelles solutions émergent, telles que DataCore et Microsoft StorSimple, qui se combinent pour permettre aux données de n’importe quel type (et de n’importe quelle ressource de stockage) d’être migrées de façon transparente depuis le site de l’entreprise vers un cloud tel que Microsoft Azure. Ce type de solution innovante alimente une tendance plus large, qui a pour objectif de permettre aux entreprises de combiner le stockage sur site et dans le cloud. En outre, si la reprise après sinistre depuis le cloud reste complexe, de nouveaux outils d’intégration et des processus automatisés à venir vont en faire une réalité tangible.
Prédiction n°5 : la gestion des investissements internes avec un modèle de cloud deviendra une tendance forte en 2015.
Les entreprises souhaitent reproduire la productivité que les fournisseurs de cloud sont capables d’obtenir. Cependant, pour ce faire, ils ont besoin de passer à un modèle de qualité de service (QoS) fournissant des services virtuels de données complets. Par exemple, au fur et à mesure que les besoins de stockage continuent de croître, les entreprises doivent être en mesure de gérer, de réglementer et de créer une hiérarchisation des ressources de stockage pour répondre aux habitudes d’utilisation des différents services de l’entreprise. Un bon exemple est la finance, qui peut avoir besoin d’un niveau de performance plus élevé que les services dont l’activité se limite à du traitement de texte. Les paramètres de qualité de service sont nécessaires pour veiller à ce que les charges de travail hautement prioritaires puissent accéder aux ressources de stockage et ainsi répondre à leur niveau de service (SLA) avec des performances d’E/S prévisibles. Ces contrôles de qualité de service permettent aux DSI de gérer efficacement leur infrastructure de stockage partagée. Les ressources de stockage peuvent être logiquement séparées, surveillées et réglementées sur une base départementale.
Le SDN doit continuer à évoluer pour répondre à ces besoins. Tout aussi important est le besoin de créer des services de données virtuels pour fournir des services de stockage indépendamment des périphériques de stockage. Cela afin d’offrir la possibilité de réglementer la façon dont les ressources sont utilisées au travers de l’infrastructure IT de l’entreprise, tout en rendant le processus plus automatisé.