Le géant allemand vient d’annoncer ses résultats annuels : il poursuit sa transition vers le cloud avec 72 % de croissance du chiffre d’affaires cloud au quatrième trimestre 2014 et 45 % sur l’ensemble de l’année.
En 2014, SAP a connu une croissance exceptionnelle dans le cloud avec un chiffre d’affaires lié aux abonnements en hausse de 45 % (en non-IFRS), ce qui l’amène à 1,10 milliard d’euros. « Nous avons fait un peu mieux que prévu l’année dernière, et en tout état de cause mieux que tous nos concurrents en termes de croissance : sur les 45 %, il y a 32 % de croissance organique », se satisfait Henri van der Vaeren, directeur général de SAP pour la France et le Bénélux. Au niveau mondial, SAP revendique désormais 50 millions d’utilisateurs dans le cloud.
Cette croissance, voulue et stratégique, se fait notamment au détriment de la marge opérationnelle, qui a chuté de 3 % sur la même période, alors même que pendant des années SAP s’est acharné à améliorer cet indicateur. « Notre transition vers le cloud est progressive », commente Henri van der Vaeren, qui explique que cette situation devrait perdurer jusqu’en 2018 (peut-être seulement 2017), où il situe un probable point d’inflexion, c’est-à-dire le moment où les ventes de cloud dépasseront les ventes de licences on-premise. Et de citer son patron, Bill McDermott, CEO de SAP, qui est prêt à sacrifier le profit pendant quelques années sur l’autel de la transition vers le cloud.
Sur le plan du portefeuille, Henri van der Vaeren estime qu’avec la récente acquisition de Concur, « l’offre s’est étoffée. C’est l’élément qui manquait et désormais, une entreprise peut tout faire dans le cloud avec SAP ». Mais de Business ByDesign, qui a pourtant récemment bénéficié d’une tournée de promotion par son nouveau patron, Michael Schmitt, il n’a pas été question pendant plus d’une heure et demie. Et lorsqu’on lui pose la question, il reste beaucoup moins loquace que sur nombre d’autres sujets et se contente de confirmer que « oui oui, Business ByDesign figure bien toujours au catalogue ».
À noter qu’en France, le chiffre d’affaires cloud est resté un peu en retrait en 2014. « Nous n’avons fait que 38 % de croissance dans le cloud, soit un peu moins que la moyenne des autres pays », admet Henri van der Vaeren.