Alors que 2013 était déjà la meilleure année de son histoire, en 2014, Cegid a fait encore mieux. Lors de la conférence de presse d’annonce de ces résultats, Jean-Michel Aulas, président, et Patrick Bertrand, directeur général, ont attribué cette performance surtout à la mutation réussie de l’entreprise vers le cloud et les services dans le cloud.
À 47,7 M€, les ventes des offres de services cloud progressent de 25,4 % (25,3 % à périmètre courant). Cette évolution contribue à la progression du chiffre d’affaires des activités d’édition qui ressort à + 5,6 % à périmètre constant (+ 5,0 % à périmètre courant), soit une performance supérieure aux prévisions de croissance du marché. Le cloud a contribué pour 25 % à ce chiffre d’affaires édition, de 187 M€ au total.
Le chiffre d’affaires global de l’entreprise est plus important : 266,6 M€, en hausse de 2,6 %. La différence provient de deux autres activités : le service, à hauteur de 56 M€ et l’activité historique de distribution de matériel, pour 23,6 M€. À 71,9 M€, soit 27,0 % du chiffre d’affaires, l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) de l’exercice 2014 enregistre une progression de 4 %.
À près de 156 M€, les revenus récurrents de l’entreprise représentent 58,5 % du chiffre d’affaires total. Ils incluent les contrats de maintenance (logiciels et matériels) et les services cloud. Ils sont en augmentation de 5,7 % à périmètre constant (4,9 % à périmètre courant).
Patrick Bertrand estime que « Cegid a réussi sa transformation vers le cloud, une transformation qui se traduit en termes de produits, grâce à la stratégie MoBiClo. Ces bons résultats, malgré le passage au cloud s’expliquent par notre environnement d’origine, qui est solide et par la vitesse de cette transformation. Et sans doute aussi par la rigueur de notre gestion, qui est une marque de fabrique ». Jean-Michel Aulas explique : « notre croissance dans le cloud se fait grâce à de nombreux nouveaux clients, qui viennent s’ajouter aux clients déjà existants ».
Les deux dirigeants estiment que le ratio entre ventes de licences et SaaS va s’inverser pour passer à 80/20 en faveur du SaaS à l’horizon 5 ans. Pour Patrick Bertrand, « les freins à l’adoption du cloud commencent à se relâcher et les risques sont aujourd’hui mieux analysés ». Jean-Michel Aulas précise que « le seul frein qui reste encore est la bande passante ».
Les solutions cloud de Cegid (c’est-à-dire la quasi-totalité des applications) concernent beaucoup la profession comptable et le secteur public : « nous sommes passés de 80 000 à 120 000 utilisateurs du cloud entre 2013 et 2014 », se félicite Patrick Bertrand, qui précise que « le SaaS est plus rentable sur le long terme que les activités d’édition traditionnelles. Lorsqu’on a facturé 100 en traditionnel, sur une période de deux fois 36 mois, on aura facturé 260 en mode SaaS ».