La table ronde n°6 organisée dans le cadre des états généraux du cloud computing avait pour objectif d’identifier les risques et points de vigilance, côté acteurs, dans la mise en place d’une architecture cloud.
Les acteurs s’orientant vers une offre cloud abandonnent le rôle d’éditeur pour devenir opérateurs. « Pour réaliser cette transition, les acteurs doivent acquérir au sein de leurs équipes internes des compétences qu’il n’ont pas encore », a analysé Ludovic Foreau, le PDG de Satelliz, qui participait à la table ronde. « Un éditeur on premise passant au cloud découvre les contraintes de l’engagement de disponibilité et des SLA applicatifs ». C’est pour les aider à assurer la disponibilité 24/7 de leurs serveurs et applications situés dans le cloud que Satelliz édite son logiciel SaaS de supervision.
Patrick Bouillot, business development executive MSP & ISV chez IBM France, a également expliqué qu’ « une bonne stabilité financière est également indispensable pour absorber la période de transition et le changement de modèle économique. C’est l’une des raisons pour lesquelles seuls 15 % des 3 000 éditeurs français ont commencé à passer leurs solutions en mode SaaS ».
Mais, le danger le plus grand pour les éditeurs qui peuvent être concurrencés par de nouveaux entrants cloud est ailleurs, selon Matthieu Hug, PDG de Fujitsu RunMyProcess : « aujourd’hui, un éditeur de logiciels on premise est valorisé de 1,5 à 2 fois son chiffre d’affaire annuel, un éditeur SaaS, de 6 à 7 fois. Ceci indique qu’il est beaucoup plus difficile de trouver du financement pour des solutions on premise que pour des solutions cloud. Les acteurs purement on premise sont condamnés à l’autofinancement et seront bientôt dépassés. Le risque lié à l’immobilisme est supérieur à celui lié à l’évolution ».