Conseil et cloud

Alors que le cloud a fait évoluer les métiers des divers acteurs de l’industrie du numérique, la table ronde 2 des états généraux du cloud computing était en forme de question : le conseil doit-il lui aussi se réinventer ?

Le simple fait de se poser cette question, c’était déjà y répondre, par l’affirmative, bien entendu. Le panel réunissait Gabriel Chadeau, directeur des vents France Benelux de Vision Solutions/Double Take Software, Stéphane Aisenberg, co-fondateur de Linkbynet, Stéphane Coirre, gérant d’AGI, Michel Rathier, CEO d’Altix Solutions et Antoine Jacquier, associé de Nuagéo autour de Colin Lalouette, CEO d’Appvizer.fr et membre de la commission conseil d’Eurocloud France, qui assurait l’animation de cette table ronde.

Ce dernier a, en préambule, présenté les résultats d’une enquête réalisée par cette commission en avril 2015, dont la thématique consistait essentiellement à se demander « comment mieux conseiller ses clients ? ». Le questionnaire comportait 50 questions et 50 sociétés y ont répondu, ce qui, s’il ne s’agit pas d’un échantillon extrêmement représentatif, a tout de même permis de fournir des éléments factuels et de dégager des tendances.

« 100 % des cabinets de conseil ont répondu que le cloud était une opportunité pour le conseil », assure Colin Lalouette en introduction. Stéphane Coirre précise que « le cloud change les usages et oblige à être proactif. Un nouveau segment s’ouvre : celui des PME, qui n’avaient pas accès à ces applications auparavant, sans le cloud ». « Le chiffre d’affaires récurrent lié au cloud est vécu comme une opportunité par les cabinets de conseil », poursuit Colin Lalouette.

Peu de réponses concernant le PaaS ont été enregistrées, ce qui paraît logique car non seulement cette technologie n’est-elle pas encore mature, mais les cabinets de conseil sont moins concernés. 20 % des répondants étaient des pure-players du cloud, un bon tiers de petits cabinets, mais on comptait également des PME et 20 % de gros cabinets.

50 % des répondants affirment avoir des approches innovantes et 35 % d’entre eux estiment avoir renforcé leur veille. La rémunération demeure un élément important pour les répondants.

Parmi les voies d’évolution du conseil envisagées, on peut citer l’axe méthodologique et la veille, mais aussi la spécialisation et la revente de services, ou encore le conseil en courtage et en intégration (ou cloud service brokering).

Au cours du débat, le consensus s’est fait sur ce constat d’obligation d’évoluer, ce qui a fait dire à Michel Rathier : « les cabinets de conseil ont l’obligation absolue de se ré-ingénierier et de mettre l’homme au cœur des projets ».

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