VMWorld Europe : sous le signe du rachat

Pas d’annonces fracassantes, aujourd’hui au VMWorld de Barcelone, mais tout de même quelques nouveautés qui viennent confirmer la stratégie de l’éditeur de Palo Alto, néanmoins éclipsées par l’annonce hier du rachat d’EMC par Dell.

Rappelons que VMWare, société cotée au NYSE, est une filiale d’EMC depuis 2004 et à ce titre directement concernée par ce rachat. Bien que lors de l’annonce il ait immédiatement été précisé que VMWare continuerait à être cotée en bourse, ce qui ne sera pas le cas de sa maison-mère, qui sera quant à elle détenue par Michael Dell et des investisseurs, les inquiétudes n’ont pas manqué d’émerger.

C’est pourquoi Carl Eschenbach, président et COO, s’est voulu rassurant lors de la plénière d’ouverture de ce mardi matin : « cela ne changera pas grand chose pour VMware », a-t-il dit devant un parterre de quelque 10 000 personnes venues de 96 pays. Et pour appuyer son propos, il a passé un message vidéo de Michael Dell, qui pour des raisons évidentes n’a pas pu faire le déplacement, mais qui a rappelé que Dell et VMware étaient des partenaires de longue date et confirmé les propos du COO.

Pourtant, lors de la conférence de Presse qui a suivi, les zones d’inquiétude se sont fait jour et Carl Eschenbach, tout comme Jean-Pierre Brulard, SVP et GM EMEA, se sont une nouvelle fois voulus rassurants. Pour ce dernier, « rien ne va changer dans notre écosystème européen. L’un de nos grands principes est de rester agnostiques et la mission de notre réseau est d’aider les organisations à assurer leur transformation numérique ».

Faudra-t-il qu’il y ait une affinité particulière pour Dell ? « EMC nous a rachetés il y a 11 ans. À l’époque, tout le monde disait que les partenariats avec l’écosystème allaient se détériorer. Mais aujourd’hui on voit bien que ça n’a pas été le cas. Il en sera de même avec Dell ; Michael Dell supporte notre écosystème », promet Carl Eschenbach ».

Cette fusion va-t-elle augmenter les revenus des partenaires ? « 85 % des revenus de VMware vont déjà au réseau », note le COO. « Et en Europe ce sont 95 % », précise Jean-Pierre Brulard. « Ce qui importe n’est pas d’augmenter le nombre de nos partenaires mais de les diversifier ».

Quant à la logique qui préside au fait que VMware demeure cotée en bourse, elle est évidente : « Le montant de la transaction est déjà de 67 milliards de dollars (ce qui en fait la plus grosse de toute l’histoire de l’informatique – NdlR), dont une grande partie sera réglée en cash. Si vous disposez du complément pour assurer ce règlement en cash plutôt qu’en actions, je suis preneur », a apostrophé Carl Eschenbach le journaliste qui a posé cette question.

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