La transformation numérique concerne tous les collaborateurs de l’entreprise, quelle que soit leur tranche d’âge. Une récente étude de Vanson Bourne, commanditée par VMware, montre notamment que les 45-54 ans sont aussi concernés par cette transformation que les plus jeunes.
Dans le cadre de cette étude, Vanson Bourne a interrogé 5 700 employés accédant régulièrement à des données ou à des informations sur le Web et travaillant pour des entreprises de plus de 100 salariés dans de nombreux pays européens dont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, et Moyen-Orient, au cours du mois d’août 2015.
En France, ce sont 69 % des employés qui considèrent que l’usage généralisé de compétences numériques représente un avantage concurrentiel, un ratio qui surprend positivement Karim Djamai, directeur end-user computing, Europe du Sud, chez VMware. Ils estiment aussi, à 63 %, que le numérique est de nature à renforcer la collaboration entre collègues, et à 64 % qu’il peut accroître le chiffre d’affaires et la rentabilité de leur entreprise dans les cinq années à venir.
Pourtant, aujourd’hui seuls moins de la moitié (48 %) des employés s’estiment en mesure d’utiliser pleinement leurs compétences numériques au sein de leur entreprise. Parmi les freins, on peut citer le fait que le « numérique » ne fait pas partie des objectifs personnels (48 %), le manque de budget (43 %), l’absence de prise en charge adéquate par le service informatique (40 %) ou des politiques d’entreprise trop restrictives (39 %).
Les compétences numériques ne sont pas réservées aux « millénaires » ou à la « génération Y » : les employés des générations précédentes s’intéressent aussi activement à des compétences numériques, y compris techniques : 39 % des 45-54 ans au niveau européen recherchent des conseils ou des formations en conception et création d’applications mobiles et près du tiers (31 %) des personnes âgées de plus de 54 ans en écriture de code et en création de contenu en ligne. En outre, 61 % des répondants français souhaitent consacrer une partie de leur temps libre à l’acquisition de nouvelles compétences numériques et méthodes de travail pour plus de productivité.
« L’effet Uber apporte beaucoup de questions », constate Karim Djamai. « Et les utilisateurs en entreprise sont très demandeurs de formations pour acquérir des compétences dans le domaine du numérique ». Les entreprises seraient donc en retard pour tirer le meilleur parti du numérique. Pour illustrer son propos, Karim Djamai précise que si « 85 % des entreprises ont rendu leurs employés mobiles, elles ne sont que 17 % à avoir transformé une application pour la rendre mobile. Aujourd’hui, les applications anciennes se sont sédimentées : il faut les mobiliser et les associer à de nouvelles applications, mobiles ou non ». Le principal point noir semble être la formation : « les compétences numériques doivent faire partie aujourd’hui du panel de formations proposées par les entreprises », estime Karim Djamai.
En conclusion, les jeunes générations ne sont pas les seules à être concernées par le numérique : les générations précédentes ont aussi opéré leur migration et tous les collaborateurs sont concernés. Par ailleurs, notons que la France, contrairement aux idées reçues, est alignée sur les autres pays européens, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni dans l’étude.
Ces résultats confortent donc VMware dans sa stratégie de convergence entre applications héritées et nouvelles applications ainsi que dans sa vision de la transformation numérique des entreprises qui « a un impact beaucoup plus large que l’informatique », conclut Karim Djamai.