Lors de la 14ème édition du forum du numérique du CXP Group, qui s’est tenu hier, le cloud apparaissait en filigrane dans de nombreuses sessions.
Outre les sessions qui lui étaient dédiées, comme celle sur le cloud hybride, animée par Mathieu Poujol, principal consultant, cyber security, infrastructures and middleware chez PAC, le cloud était omniprésent dans les diverses sessions composant cette journée, depuis « Comment réussir sa transformation numérique ? » jusqu’à la plénière animée par Benoît Thieulin, ancien président du Conseil National du Numérique (CNN) de janvier 2013 à janvier 2016, intitulée « L’empouvoirement numérique à l’assaut du monde ».
L’une de ces sessions s’intitulait « Faut-il opter pour les ERP de nouvelle génération et les offres cloud ? Quelles caractéristiques, quelle promesse ? », un intitulé en forme de question, mais dont la réponse positive ne faisait aucun doute, ne serait-ce qu’au vu des intervenants présents : Comarch, Microsoft Dynamics et Netsuite. « Les PME s’intéressent de plus en plus au cloud, notamment pour les avantages de l’abonnement », estime Estelle Delessard, directrice du marketing produits Dynamics ERP, qui était venue accompagnée d’un client en la personne de Cyrille Sidjouo, directeur de projet chez Viwone, une société toute nouvelle proposant des casques audio. « Le fait de pouvoir tester gratuitement les produits Microsoft a eu une grosse influence, d’autant que nos équipes ne sont pas pléthoriques », explique-t-il. « Et l’avantage d’une solution locative est qu’on peut en sortir si on n’en est pas satisfait ».
Lors de la session « Choisir un ERP en 2016 : les (bonnes) questions à se poser », en revanche, les intervenants étaient beaucoup plus circonspects quant au cloud qui, pour Isabelle Saint-Martin, chef de marché chez Sage, « est un scénario parmi d’autres ». « Le cloud pour le cloud n’a pas d’intérêt », renchérit Christophe Richer, directeur général de Gfi Infogen Systems. Quant à Ahmed Mahcer, directeur général de TVH Consulting, il estime que le cloud est indiqué pour certaines typologies d’entreprises et de besoins. « Mais d’une façon générale, nous restons dubitatifs, et la première chose à étudier, ce sont les clauses de réversibilité ».
Les positions quant à l’ERP dans le cloud sont à l’image de celles des britanniques à l’égard de l’Europe : divergentes.