« L’internet industriel » d’Outscale

La 3ème édition des Cloud Days organisés par Outscale a été l’occasion d’une série d’annonces stratégiques visant à propulser « l’Internet 2.0 » vers « l’Internet industriel ».

La conférence annuelle d’Outscale a permis à son PDG fondateur, Laurent Seror, de réaliser pas moins de cinq annonces d’importance pour son entreprise. La première est la disponibilité générale de Tina On Premise, son offre de cloud privé et hybride s’appuyant sur Tina OS, le système d’exploitation automatisé du cloud d’Outscale et sur la couche hardware de ses partenaires Cisco et NetApp. « Nous voulons répondre à tous les cas d’utilisation du cloud dans l’entreprise », a déclaré Laurent Seror. « Grâce à l’appliance Tina On Premise et au pack de services inclus dans l’offre, les clients disposent d’une solution clé en main qui leur facilite la gestion opérationnelle du cloud. L’interaction entre cloud privé et cloud public est facilitée et quasi-transparente ».

La deuxième annonce a concerné le lancement de l’offre Big Data as a service, « le Big Data accessible en un clic, immédiatement disponible, à la demande et propulsé par le cloud Outscale ». La plateforme est basée sur les technologies Hadoop et MapR. Le PDG d’Outscale a expliqué qu’ « en 19 minutes exactement, vous pouvez vous connecter à la plateforme, y injecter des données et commencer à les utiliser. C’est un environnement idéal pour le développement et la pré-production des projets Big Data des entreprises ». Outscale a par ailleurs dévoilé PaaS Ready with Docker, qui permet à ses clients d’accéder à des machines virtuelles intégrant Docker et donc « de développer et déployer facilement des applications dans le cloud grâce à sa technologie container ».

Le dernier service annoncé fut Scalebox, un disque dur virtuel sécurisé pour les professionnels, d’une capacité variant de 200 Go à 1 To. Laurent Seror a décrit ce service comme « une clé USB virtuelle, basée sur la technologie de stockage objet de NetApp ». Le PDG a enfin annoncé l’adoption d’un paiement à la seconde, dès le mois de septembre, pour ses offres de stockage et de machines virtuelles. « Nous sommes les premiers au monde à offrir une telle tarification, qui correspond vraiment au paiement à l’usage promis par toutes les offres cloud. Nos concurrents facturent à l’heure (Amazon Web Services) ou au mieux la minute (Azure) ».

Le sujet récurrent des Cloud Days d’Outscale : AWS…

Le mastodonte AWS a souvent été évoqué par Outscale et ses partenaires lors de ses Cloud Days, et pas que pour des questions d’heures indivisibles ou de secondes. Bruno Picard, country sales director de NetApp France, a par exemple déclaré qu’« AWS est bien sûr incontournable et nous nous devons de travailler avec cet acteur important. Mais il est autant notre partenaire que notre concurrent. À la différence d’Outscale, qui est pour nous un partenaire essentiel du fait de son offre de services et des garanties que l’entreprise amène à ses clients ».

 Robert Vassoyan, directeur général de Cisco France, a de son côté souligné qu’aucune entreprise ne se pose plus la question de la technologie : « toutes savent qu’elles vont devoir gérer une multitude de cloud personnels, publics ou hybrides. La question est comment y aller en maîtrise, avec les bons outils de pilotage. Si vous voulez de la VM pure, AWS conviendra très bien. Si vous recherchez de la personnalisation, si vous avez envie d’exister contractuellement, si vous avez des besoins de cloud hybrides, Outscale sera le bon interlocuteur ». Le DG de Cisco France a ainsi mis en avant l’importance des partenariats comme celui mis en place avec Outscale et NetApp, par exemple sur le service Tina On Premise : « la clé aujourd’hui est de construire des écosystèmes et de partager la valeur créée ».

Cette volonté de créer des partenariats loyaux fait écho aux propos de Tristan Nitot, fondateur de Mozilla Europe et chief product officer de Cozy cloud, qui a estimé lors de son discours que «  toutes les grandes entreprises sont en danger de ‘désintermédiation’ par les GAFAM ». Apparemment, même les acteurs technologiques du cloud.

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