La technologie des conteneurs révolutionne l’infrastructure et séduit de plus en plus d’entreprises. Une table-ronde organisée lors des États généraux 2016 du cloud computing a posé la question suivante : « les entreprises peuvent-elles encore s’en passer ? »
La technologie des containers permet aux architectures applicatives d’évoluer vers un modèle distribué de micro services optimisé pour piloter des processus de déploiement continu. Pour Benoît Cattié, architecte système et application chez Linkbynet, « il est possible de faire le parallèle avec les containers dans le transport de marchandises, qui ont permis de transporter, charger et décharger plus facilement, dans un contenant de format prédéfini. De la même manière, la technologie informatique des containers facilite la construction, le transport et l’exploitation, donc globalement l’ensemble du ‘delivery’ des applications ». Gabriel Béchara, principal solution architect chez Red Hat, a en effet expliqué que « la technologie des containers repose sur un système de packaging embarquant toutes les dépendances pour que l’appli puisse tourner quel que soit l’environnement et tous les éléments nécessaires : réseau, stockage, traitement ».
Le but recherché par les entreprises se tournant vers les containers est « le déploiement rapide de nouvelles applications plutôt que leur isolation vis-à-vis des autres applis, au sein du container. Le gain attendu est vraiment un time-to-market réduit et une meilleure réponse aux attentes métiers », selon Benoît Cattié. « Par ailleurs, il est plus simple de faire évoluer des micro-services que de faire évoluer une application monolithique aves plein de dépendances ».
Les entreprises recherchant une solution garantissant vraiment l’étanchéité vont plutôt se tourner vers les machines virtuelles. Pour Gabriel Béchara, « les containers et la virtualisation sont des technologies complémentaires, chacune étant plus pertinente pour une fonction précise. L’approche bimodale permet de densifier le déploiement des applications ». Le challenge le plus important concernant les containers reste, pour Benoît Cattié, la gestion de la donnée et de sa persistance : « il y a un travail à mener sur l’orchestration des applications qui génèrent de la donnée, par exemple sur le rattachement du stockage de données géré par un Docker à un autre container ».